Une vidéo ne peut remplacer un bon cours d’histoire. Mais elle peut l’illustrer avec beaucoup de force. Le silence, après le visionnage de ce témoignage, est chargé d'interrogations et invite à la réflexion.
Les vieilles punks meurent aussi. Pas que des mecs qui finissent au cimetière des vieux punks. A plus de cinquante ans, j’ai repris du service. Toujours le même cuir avec les mêmes badges empoussiérés au grenier. Mes talons d’aujourd’hui sont plus élégants, mes bas résilles pas du tout troués. De beaux restes la vieille punk. Pourquoi un soudain retour dans ce passé? Période ou je cassais ma voix dans un micro. Bonne gueularde mais mauvaise chanteuse.
À 7 ans, déjà dans la lutte des classes. Pas besoin d’avoir lu des livres pour comprendre. Suffisait juste de regarder les cernes de mes parents.Traduire leurs silences. Lui partait très tôt bosser dans une ferme. Le bruit de sa mobylette me réveillait. Mais je me rendormais. Réveillé par ma mère dans la cuisine. Elle chantonnait. Mes deux réveil-matin. Suivi du sifflement de la cafetière.
Pas facile notre installation. Au début, quasiment personne ne voulait de nous. Indésirables sur leur territoire. Nous allions perturber leur tranquillité. Un refus très violent. Fort heureusement, quelques habitants ont pris notre défense. Très difficile pour eux d’expliquer que nous n’étions pas un danger. Au contraire. Une nouvelle richesse.