Ce n'est plus un secret depuis bien longtemps: les chaînes d'info en continu lui font la courte échelle depuis des années. Mais ça ne s'arrête pas là. Le lepénisme et l'idée que sa représentante arrive aux portes du pouvoir sont matraqués à longueur de temps, sur l'ensemble des ondes et des fréquences.
Dans l'infâme course aux boules puantes lancée par les médias, rongés par la fièvre réactionnaire, la polémique de l'Unef est une pépite. Elle résume à elle seule les prochains enjeux électoraux, et l'hypocrisie d'un débat intéressé sur la "mixité".
Alors qu'on évalue à 40% les déprogrammations dans les grands hôpitaux, la gestion absurde de la crise, gérée comme une Startup, movitée par la seule boussole de la moindre dépense, poursuit sa sinistre route. En parallèle, 93 000 diagnostics de cancers passent à la trappe, tout comme des milliers d'autres cas de dépression, et à terme, d'autant de morts évitables...
On a fermé les bars, sous prétexte que les jeunes étaient d'infâmes propagateurs du virus.
On a fermé les petits commerce sous prétexte qu'ils étaient des clusters.
Mais rassurez-vous: il reste l'école. Sans protocole aucun.
Contre toute recommandation sanitaire, et pourtant prévisible, la reprise des cours dans des conditions quasi-carcérales rappellent l'enjeu barbare de la culture du management: le retour au travail coûte que coûte.
Profession? En saignant...
Retour sur une intox permanente dans les médias, qui alimente sans cesse la haine des profs et la détérioration silencieuse de leurs conditions de travail
Symbole, s'il en fallait, d'un cynisme éhonté, et du fameux "en même temps" si cher au macronisme, cette journée du 23 juillet aura permis à Greta Thunberg de faire un beau discours, sous les applaudissements chaleureux des mêmes qui, quelques heures plus tard votèrent le CETA.
Suite aux attentats de Christchuch, le traitement médiatique de l'événement en France contraste tristement avec celui des grands journaux dans le monde. C'est inquiétant, mais c'est surtout le symptôme d'une caste assoiffée de buzz, et inconsciente du caractère hautement inflammable de cette manipulation des émotions, qui destabilise et excite l'opinion publique. Analyse dans les grandes lignes.