Un pavé dans le concert allemand de louanges à E. Macron, par Pascale Fautrier et Claus Josten paru hier dans le "Feuilleton" (pages culturelles) de la "Frankfurter Allgemeine Zeitung". Claus Josten, deux fois titulaire du Prix franco-allemand du journalisme, a été chargé de programmes dans l'équipe fondatrice d'Arte pendant 15 ans, traducteur du livre de Kamel Daoud, Meursault contre-enquête.
Le directeur de l'institut allemand de recherches économiques (Marcel Fratzscher, Deutschen Instituts für Wirtschaftsforschung DIW) qualifie de «dépression mentale» (Spiegel Online) le sentiment des Français d'avoir des problèmes économiques et sociaux, rapporte un article de «Neues Deutschland». Mais de quoi se plaignent ces Français: ça va beaucoup plus mal en Allemagne qu'en France!
Dans le tableau, le type à demi-caché par une écharpe au fond, c'est le PS Hollande-Cambadélis-Valls-Macron ; celui qui garde un oeil sur lui pour prendre ses ordres, c'est Benoît Hamon. La vraie gauche, en rouge, est soucieuse : elle sent bien que le jeu est truqué. Mais ce n'est pas un jeu, et quand on triche avec la démocratie, c'est qu'on veut sa mort.
Quelques compléments d'information et réactions à l'article extrêmement important pour l'histoire intellectuelle française des quarante dernières années publié en Une de Médiapart : https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/140417/quand-la-cia-sattelait-demanteler-la-gauche-intellectuelle-francaise. Commentaires et compte-rendu de lecture à chaud.
Etrange leçon d'antiparlementarisme publiée cette après-midi par A. Badiou dans le journal des oligarques macroniens. On se demandera avec intérêt pourquoi Le Monde, puisqu'il s'agit de ce journal, publie le "brulôt" de notre philosophe communiste (on le préfère dans des registres plus élevés). Sur le même air ("althusséro-lacanien"), ce soir à la Mutualité, un mitinge antifa à 30 euros...
Excellent débat qui fera date : où ressort que la seule question vraiment politique est la question communiste de savoir comment on sort de la dictature des oligarchies capitalistes. Tout le reste : foutaises.
... Est-ce qu'un jour on s'apercevra enfin qu'il y a une collusion fondamentale (intellectuelle, militaire) entre le nihilisme extrême-libéral (de Macron à Fillon, d'Obama à Trump), l'autoritarisme étatico-oligarchique (les BRICS, de Poutine aux chinois) et le théocratisme fasciste (dont Daech ou les fondamentalistes chiites ne sont qu'une des expressions) : les premiers ayant armé les troisièmes.
Le revenu des écrivains - y compris les mieux rémunérés - s'est effondré depuis 1981 : le nombre d'écrivains vivant de leur plume a été divisé par deux, et la rémunération des autres est symbolique. Les normes ultra-libérales favorisant la seule concurrence du marché nuisent à la possibilité même d'une création littéraire libre. Une réforme de notre statut s'impose : définissons-la ensemble.
Insupportable et dépassant les bornes de la mauvaise foi politique, la responsabilité que le premier secrétaire du Parti socialiste fait porter sur ceux à gauche qui ne voudraient pas se ranger sous la bannière déshonorée du hollando-vallsisme, en les accusant par avance d'être les responsables du triomphe législatif annoncé du Front national.