Clarté sur notre monde

Après quatre ans de présidence Trump, du fait des évolutions en cours de notre monde, lesquelles sont accélérées par la pression mondiale due à la covid 19, les élections US de novembre 2020 apparaissent comme un événement majeur. Je donne ici, à travers des réflexions chroniques, mon sentiment sur ce qui se passe, lié à ces élections / constat, origine, perspectives ouvertes.

Une réflexion sur l’information dont on peut considérer qu’elle tapisse maintenant le monde. Cela, à l’ère de la numérisation et alors que nous sommes sous la dominance du néo-libéralisme. Et cela alors que règne la pandémie de covid-19. Je fais part ici de deux événements qui peuvent nous aider à trier dans l’information.

Voilà copie du tract que j’ai rédigé aussitôt après l’incendie, le lendemain matin. Et je dis mon espoir pour demain.

Six ans après, je reprends l’écriture de ce blog. L’événement déclencheur en est l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, vécu en France et dans le monde comme événement majeur. Cet événement est arrivé alors que le mouvement des Gilets jaunes dure depuis cinq mois en France et qu’il a, lui aussi, un impact mondial. Et alors que le monde est en crise, qu'il est menacé.

 Je viens d'écrire à une amie russe, vivant à St. Petersbourg. Voilà un copié-collé de ce que je lui ai écrit. Cela n'a rien d'indiscret. C'est seulement saisir l'opportunité de ce qui a déjà été écrit, en lui reconnaissant une dimension de sérendipité !    "J'ai une nouvelle à vous donner. Je me suis activé ces derniers temps, d'une manière un peu particulière. Plus par la pensée que par les actes concrets.   Comme je vous l'ai dit, je crois, j'ai été stimulé par ce film "Notre Monde", sorti le 13 mars. Je suis allé le voir trois fois. Dont une fois avec le réalisateur, Thomas Lacoste et un intervenant, un certain Christophe qui intervient dans le film sur le sujet de l'éducation. Une autre fois, il y avait Luc Boltanski, sociologue, et aussi le distributeur du film (la distribution n'est pas une multinationale de la distribution !). Je suis aussi allé sur le site du film. http://www.notremonde-lefilm.com/le-film.html   Ce film se veut comme pouvant ouvrir une pensée nouvelle et commune sur le monde, sur ce qu'il y aurait à faire pour le faire évoluer dans un sens meilleur pour les hommes et femmes qui l'habitent. Alors je me suis dit que j'allais accompagner cet effort pour contribuer à ouvrir les consciences, cela, à partir de mes moyens à moi. Alors j'ai écrit !

 Dans le film «Notre Monde», Luc Boltanski nous clame : « à bas l’excellence ». Oui, mais pas n’importe laquelle. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !L’eau sale, c’est l’excellence réclamée par les organisations. Mais au nom de cette excellence on fait n’importe quoi avec les gens. Ceux-ci ne sont que des moyens au service de la "corporate excellence" !Le bébé, c’est l’excellence personnelle, de chacun, de vous, de moi, de tous. C'est celle qui ne demande qu'à s'exprimer, parce que, quand elle s'exprime c'est soi qui s'exprime, dans sa profondeur d'être. Ça n'est pas l'organisation qui s'exprime à travers nous. C’est cette excellence-là, portée en germe par le bébé, qui fait l’objet de ce billet.

 Le film «Notre Monde» nous fait conclure de nous-même : en final, c’est un travail personnel de vérité sur soi à faire. C’est sortir de la seule accusation de ce qui ne va pas au dehors, qui est demandé par ce film lumineux. C’est accepter de se savoir limité, non détenteur de la vérité de comment ça doit être au dehors de soi.Ainsi, en se tournant vers soi, en y voyant ce qui y est, en le mettant à jour et au grand jour, que chacun s’enrichisse du dedans. La richesse et la prospérité sont avant tout du dedans et les fortunes prospères cachent souvent de grandes pauvretés humaines.

 Les penseurs du film «Notre Monde» nous disent le monde. Ils nous pointent la place que nous y occupons. Ils nous invitent à nous éclairer nous-même, pour nous sortir de l’aveuglement. Ce qu’il nous faut bien voir, c’est que dans le monde spectaculaire qu’est le notre, chacun de nous est acteur et y joue sa vie. Mais il y a un ennui. C’est que sur cette scène du monde, nous sommes sous les feux aveuglants de la rampe. Car la scène est celle d’un théâtre. Et s’y joue une pièce qui ne nous va pas, dont nous sommes les marionnettes aveuglées. Et le décor n’est que d’apparences.C’est ça qui se dit dans ce film, par la parole de multiples visages lumineux projetés à l’écran.

 C’est à une époque et dans un monde rayonnants de leurs belles réalisations, que le film «Notre Monde» sort dans les salles. Le film donne un aperçu de ces réalisations : la salle de la Maison de Métallo est magnifique, les caméras sont ultra-perfectionnées, les écrans flashent, les éclairages sont sophistiqués, le son est profond, le noir et blanc est mis à contribution, etc. Certes le monde est rayonnant de ses technologies et de ses savoirs. Mais nous, les peuples, les hommes et femmes qui formons peuple, sommes-nous rayonnants ? De vie, d’amour, de bonheur ? De sens et de bon sens de la vie ? Les penseurs qui sont filmés répondent : nous ne sommes pas rayonnants. Et nous sommes même aveugles.