Un jugement - attendu par dix millions de sociétaires - sera rendu le 19 janvier par le TGI de Saintes. Il dira ce que risquent les honnêtes clients des caisses de Crédit Agricole lorsqu'ils refusent de rester passifs. Les dirigeants peuvent-ils, dans le cadre de la loi du 10 septembre 1947, pour se protéger de tout contrôle, les exproprier en les désignant comme « mauvais sociétaires » ?
Les dirigeants du Crédit Agricole Mutuel peuvent-ils - pour échapper à tout contrôle - virer les sociétaires qui dérangent ? Le procès de Saintes pourrait déboucher sur des révélations passionnantes. L'oeuvre des idéalistes - inventeurs des banques coopératives comme alternative - a été trahie.. et les millions de clients-sociétaires, menacés, sont dans l'attente d'une indispensable clarification.
Les sociétaires, pions ou patrons ? A Saintes (Charente-Maritime), le 1er décembre prochain, se déroulera un procès pas comme les autres, d'une importance très particulière pour le Crédit Agricole (Mutuel?) et ses dix millions de sociétaires. De propriétaires.
Les vraies questions seront posées : où est la différence coopérative ? Pourquoi les sociétaires font-ils peur ?
Je me souviens des bidons noirs de Reiser, réservoirs à soleil, et de la Gueule Ouverte de Pierre Fournier. Je me souviens de René Dumont, de "son" Afrique noire mal partie et de sa candidature aux présidentielles de 74. Délégués des CAL (comités d'action lycéens), nous avions en Mai 68 - pour certains - pris connaissance du choix difficile et indispensable à faire entre les projets.