Mon travail porte sur les questions liées aux débats entre sciences et « parasciences ». Je voudrai montrer que ces questions offrent une entrée pour comprendre la crise écologique qui, en plus d'être1…
une crise de civilisation sans précédent, nous oblige à nous demander qui peut parler « au nom des sciences ». Et je voudrai montrer en retour que la crise écologique nous oblige à reposer autrement les relations entre sciences et « fausses sciences », croyance populaires, fake news etc. Car la question des parasciences comme celle de la question de la crise écologique nous oblige à redéfinir les sciences, un point absent de la quasi-totalité des discours et actions mises en place par les acteurs des débats sur l'écologie, qui partent tous de l'idée que tout le monde s'entend sur ce qu'il faut appeler « science ». Or rien n'est moins sûr. Les débats entre sciences et parasciences présentent bien des points communs avec les débats sur l'écologie (les arguments des climatosceptiques reprennent les arguments utilisés pour dénoncer les « fausses sciences »). D'où l'idée de proposer de décrire autrement les questions liées à ces « fausses sciences » en les replaçant sur fonds de sciences — et donc sur fonds de crise écologique —, pour se demander notamment si les sciences sont juste des outils permettant de « décrire la réalité extérieure » ou s'il s'agit plutôt d'outils permettant de construire différents types de liens entre les êtres humains et les êtres non humains qui composent ce que nous appelons la « nature » et que nous devrions sans doute qualifier de « cultures » (l'éthologie nous conduit à voir que les animaux sont moins des êtres naturels que des êtres de culture tout comme nous). Poser la question des sciences ainsi permettrait à la fois de comprendre comment la science peut être invoquée par des acteurs aux buts si différents (écologistes, industriels, etc) et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour permettre aux citoyens de s'impliquer dans ces débats et de choisir dans quels mondes ils souhaitent vivre, à la construction de quels mondes ils souhaitent participer, et quels types de liens ils souhaitent établir désormais entre humains mais aussi entre humains et non humains.
La Martinière publie un livre illustré sur l’histoire des ovnis. Sous une présentation soignée cet ouvrage témoigne de la désinvolture avec laquelle l’auteur aborde l'histoire culturelle des "cultures populaires" et la question des phénomènes collectifs.
La fameuse "affaire de Roswell", cette histoire de crash de soucoupe volante en 1947, occupe une place de choix dans de nombreuses théories du complot qu'on peut rencontrer aujourd'hui sur internet. Mais le récit de cette histoire permet de soulever quelques questions à propos de la manière dont on discute ce qu'on appelle « théories du complot ».
Les rumeurs (a.k.a. fake news) sont une des plaies de notre société. Pendant qu'on en démonte une, dix autres surgissent. Comment faire pour contrer leur propagande? Mais est-on sûr d'avoir bien posé le problème des rumeurs et de leur signification? Essayons de reposer ce problème autrement grâce au mathématicien grec Thalès (oui, celui qui réussit à mesurer les pyramides sans les escalader).
Le 20 septembre, deux millions de personnes sont censées marcher sur la Zone 51, une zone militaire secrète de l'US Air Force. Que peut-on dire sur les croyances liées à ce genre d'événement? S'agit-il juste de théories du complot «délirantes» entretenues par une partie marginale de la population ou bien le contexte actuel de la crise écologique suggère-t-il une autre analyse?
Pourquoi il faut faire l'effort de comprendre le "monde commun" construit par le CETA et comment il empêche de faire émerger la réalité liée à la crise écologique en la recouvrant par la logique du libre échange. Une note de lecture rapide suscitée par une émission de la chaîne Le Média sur le CETA.
Lorsqu'on évoque les voyages vers la lune, on rappelle souvent que Jules Verne avait "prédit" l'événement. Mais notre époque de technoscience est devenue aussi celle de la crise écologique provoquée par cette volonté de dominer la nature. Jules Verne aurait-il aussi quelque chose à dire sur un tel sujet?
Les photos des sites d'alunissage réalisées par des sondes spatiales prouvent-elles que l'homme est allé sur la lune? Le problème c'est que ces photos sont bien difficiles à interpréter, la plupart d'entre nous étant parfaitement incapables d'y voir le moindre détail précis. Ce genre de débat invite à jeter un autre regard sur les images et sur la question des preuves.