Je voulais parler de la Libération, ce moment où le pays allait sortir de la guerre à Macron et mettre le doigt sur la probable frigidité de la population, son absence d’enthousiasme pour la liesse.
Je ne sais pas vous, mais moi, ce rendez-vous télé avec Emmanuel 1er de-sa-voix, m’attriste. Voilà un homme de 40 balais, qui aime s’asseoir derrière une vieille table de brocante, entre des drapeaux qui n’ont plus de signification en dehors des stades de foot, fixant un objectif télé d’un regard de poisson antédiluvien,
Bizarres ces commentateurs sportifs radio-télé. L’autre jour, je regardais un match de foot opposant l’Espagne à l’Allemagne. Le commentateur attaquant dans le vif, se lance dans un historique des matches récents disputés par la rora.
J’entre dans la boutique où il n’y a qu’un seul client et le responsable, je le connais bien, je le salue bruyamment. Je prends mon masque dans ma poche, et commence à l’accrocher à mes oreilles.
Décidément, le matin, je ne supporte plus les voix de Nicolas et Léa, je préfère celle de Guillaume, pas vous ? On se rend compte, comme auditeur assidu à quel point ce que disent les voix imprègnent leur tessiture, leur tonalité.
Les rodomontades de Léa, ses opinions personnelles, ôtent tout charme et tout crédit à sa voix, la mégérise.
En ce dimanche de novembre, les grandes marées envoient un vent balèze qui fout la trouille aux nuages.
Regarde-les se carapater, dis-je à ma camarade de promenade interdite (la promenade, pas elle).
J’ai failli faire demi-tour, agressé par la piqûre de la pluie oblique, froide, coupante, décourageante.
L’ENA serait un moule dont sortent des pièces identiques, des clones intellectuellement et moralement déterminés par l’école - créée en 1945 par un décret du Général de Gaulle dans le but de démocratiser l’accès à la haute fonction publique, l’ouvrir à ce qu’on appelle aujourd’hui la diversité -,
Le 11 novembre, commémoration de quoi déjà ? « L’amnistie du Général de Gaulle » hurle ce gamin de 11 ans en brandissant son doigt comme pour montrer la lune… « L’armistice de 1918 ! » corrige le professeur d’histoire en souriant.
Cette impression de vivre dans un monde fascistoïde un néologisme assez facile à comprendre, qui figure pour moi assez bien l’ambiance dans laquelle le Coronavirus épisode 2020 a plongé le monde, je la ressens ce matin plus fort qu’hier et sûrement bien moins que demain.
Depuis quelque temps, je n’arrive plus à écouter la radio dont le son fût longtemps consubstantiel au moment, toujours problématique, de mon réveil, du côté de 6 heures du matin.