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Alors que les tensions actuelles entre la France et l’Algérie ravivent les mémoires coloniales, nourrissent les injustices persistantes et entretiennent les schèmes racistes héritées de la période coloniale, je souhaiterais rappeler, à partir de mon propre récit familial, qu’il existe une autre histoire, moins attrayante médiatiquement, parce que faite de fraternité et de résistance.
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Ce billet est une réaction à un énième post d’une élue sur la laïcité. Bien loin des fantasmes sur les « territoires perdus de la République », il s’agit d’un témoignage pour rappeler ce qu’est l’école : un lieu d’apprentissage et d’émancipation, dont la fragilité tient moins à un prétendu ensauvagement qu’au sous-investissement structurel, signe d’un renoncement progressif à l’idéal républicain.
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À travers la banalisation des inégalités, la disqualification des luttes et la légitimation étatique de la violence sociale, un nouvel ordre s’installe fondé sur le mépris et la haine. Cet article décrit les formes contemporaines de la domination, et appelle à nommer ce qui se joue aujourd'hui : la « banalisation du mal ».
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C’est parce que je suis lassée d’entendre des discours déformant la réalité quotidienne de ceux qui luttent, résistent et souhaitent juste vivre, qu’il m’a semblé opportun de rappeler quelques faits historiques, scientifiques. Non l'extrême droite n'est pas républicaine, anti-raciste, universaliste et laïque ! Ce sont les valeurs républicaines portées par la gauche depuis la Révolution française.
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Cet article est un retour d’expérience sur la fabrique des évènements par les médias et hommes politiques conservateurs et réactionnaires. L’exemple des faits survenus le 5 mars 2024 au Lycée de Cachan, cible de violences, constitue un exemple hautement révélateur.
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C’est parce que depuis plus de deux siècles, l’obéissance de la majorité à la minorité gouvernante ne résulte nullement d’une contrainte manifeste, mais d’une docilité, d’une morale intériorisée, qu’elle ne cesse pas d’étonner. Se libérer de cette illusion ne va pas sans une critique historique du mode de domination symbolique issu de la Révolution française.
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Comment se fait-il que depuis la marche contre l’antisémitisme du 19 novembre, ceux-là mêmes qui ont, dès l’abord, vomi le rêve républicain, en sont perçus comme l’incarnation ? Face à un tel renversement, comment les forces de progrès républicaines peuvent-elles agir ? Inventer de nouvelles formes de contestation reposant sur une analyse scientifique de la situation politique, est une nécessité.
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La conception wébérienne de l’État a suscité une large adhésion. Il n’y a pas jusqu’aux idéologues réactionnaires qui ne s’autorisent à en user afin de légitimer leur pouvoir (F. Escalona). Si scientifiquement, elle constitue un préalable à toute analyse sur la question, nombre d'intellectuels, parmi lesquels Pierre Bourdieu, l’ont précisé afin d’expliquer l’efficace de tout régime de domination.
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Nombreux sont ceux qui s’étonnent aujourd’hui de l’alliance des droites et de l’extrême-droite. Pourtant, c’est une constante historique. Au sein d’un champ politique triparti, les libéraux entendent maintenir coûte que coûte leur position dominante, quitte à s’appuyer sur l’extrême droite et partant la normaliser.
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Les temps sont au désenchantement ! C’est la version que l’on nous livre depuis des semaines. Il n’y a pas jusqu’à la contestation actuelle qui ne serait favorable à l’extrême droite. Ici s’achève le roman néo-libéral, description du monde qui est aussi énonciation, l’affirmation qui cherche à faire exister ce qu’elle énonce et, partant, à étouffer toute velléité politique.