MACRON Emmanuel ˖˖˖˖˖˖˖˖ HOLLANDE François ˖˖˖˖˖˖˖˖ SARKOZI Nicolas. Tous ont porté atteinte à la démocratie en appliquant des politiques capitalistes néolibérales qui ont accentué, aggravé ou renforcé la crise sanitaire du COVID-19. Tous doivent être jugés.
La colère des premiers de corvées monte du côté d'Aubervilliers, de Sevran ou de Vénissieux. La colère se diffuse aussi à Valence, à Nancy ou à Quimper. Toute la France bouillonne. L'aumône ne suffira donc pas à calmer les rancœurs des banlieues et des campagnes. Attention Jupiter, la France confinée se réveille. Plus dure sera la chute.
Combien de Macron aurons-nous encore à endurer ? En effet, après l'acte I dit « libéral » et l'acte II dit « le grand débat », il y aura sûrement l'acte III dit « le prophète de gauche ». Si Macron nous a parlé du « en même temps », il a soigneusement omis de nous causer de « la girouette amiénoise » copine avec « je retourne ma veste ». Méfions-nous.
La vraie disruption serait d'interdire les bonus ou les dividendes excessifs, serait d'interdire les délocalisations pour des raisons boursières, serait de rétablir l'ISF et la Taxe Flat, serait d'imposer les riches et ultra-riches, serait d'adosser à l'état de droit un état social, serait d'instaurer une VIe République, serait d'arrêter les symboles hypnotiques et d'agir réellement.
L'opinion publique est une fille de mauvaise vie qui trouve vite son réconfort auprès d'un petit bourgeois qui lui promet monts et merveilles. Elle pense se grandir alors qu'elle donne les clés de sa liberté à son maître. Le COVID-19 aura-t-il une action salutaire sur sa conscience ? J'en doute fortement car, telle une girouette, elle prendra le vent dominant, fut-il un pet.
Entendre Schiappa, c'est se rappeler que Judas a fait quelques émules. Voir Ndiaye à la télé, c'est voir la petite sœur de Boso le Clown. Regarder Lallement, c'est revoir « Le dictateur » de Chaplin et se dire qu'il n'est pas né à la bonne époque. Après « Le bon, la brute et le truand » voilà qu'arrive le trio infernal « La mielleuse, la truffe et le pervers».
Le golfeur fortuné de Neuilly a besoin de l'infirmier guadeloupéen de Montreuil qui lui aime le foot. « Les gens qui ne sont rien » sont en réalité les premiers de cordée. Ce sont les invisibles du quotidien qui font la France. Ces gens en ont marre d'être marginalisés. La révolte gronde. Ils veulent que cessent les inégalités d'une société capitaliste et foncièrement injuste.
Tout devrait être joyeux et pourtant, il y a comme un goût amer de solitude qui inonde la vie des hommes. Nous sommes chez nous, prisonniers du temps et de notre vie, prisonniers de notre liberté.
Applaudir est une chose. Voter en sera une autre lorsque le temps viendra de s'exprimer. Serons-nous coupables de laisser perdurer un système économique libéral néfaste à la santé et au bien-être de la société ? Souvenez-vous donc lorsque vous étiez solidaires avec les blouses blanches car il faut aussi des actes au moment du vote.
Les Municipales ont été un échec pour Macron. La crise sanitaire va-t-elle lui permettre d'annuler ces élections ? Si oui, il nous faudra être plus offensif et moins agréable car vouloir changer le monde demande autant de courage que de détermination. Il faut donc savoir nommer les choses au risque de se fondre dans la masse.