Gilets Jaunes, nous avons, à l'image du Petit Poucet, semé derrière nous des petites graines qui ne demandent qu'à germer. Nous nous sommes répandus, ce qui inquiète Jupiter et sa bande. Dans les cours d'école ou sur les marchés, on parle des Gilets Jaunes. Nous avons investi les esprits. Nous avons jaunisé la société de notre combat.
« La liberté guidant le peuple » c'est le peuple d'en-bas qui défend pied à pied sa liberté. Il se protège lui-même des attaques de la classe dirigeante. Il n'y a pas de barricades assez hautes qui ne soient pas un symbole de résistance. L'esprit français s'est d'abord résister à l'oppresseur, s'est combattre l'injustice, s'est espérer que demain sera toujours meilleur que le temps présent.
Je manifeste comme simple citoyen et Gilet Jaune mais ensemble nous pouvons faire plus et changer l'ordre des choses. Isolés, nous sommes des poux sur le crane d'un chauve. Je veux donc une société participative, équitable, fraternelle, humaine et qui prône la décroissance.
J'entends nombre de politiciens, de journalistes... nous dire que si l'heure est grave, rien n'indique que nous soyons réellement en danger imminent. Nous sommes, en ce qui me concerne, face à un iceberg et nous fonçons droit devant car ceux qui nous gouvernent sont simplement des incompétents et des fous incapables par pur dogmatisme de changer de cap.
Les maires sont des élus de base qui bénéficient d'un large soutien de leurs administrés. En s'opposant à Jupiter, les maires feront preuve d'intelligence car protéger notre société malgré les clivages gauche-droite est d'une absolue nécessité. Dans les isoloirs, il n'y aura ni matraque, ni gaz lacrymogène mais seulement un Gilet Jaune en colère avec son bulletin de vote.
Sur les champs de bataille sont morts des pauvres, des ouvriers, des innocents, des poètes et mêmes d'horribles bandits. Mais au-dessus de ces tombes, trônent dans leurs habits de soie les véritables assassins que sont les argentiers du monde. Nous sommes morts pour rien si ce n'est défendre leurs usines, leurs banques, leurs casinos et leurs familles quand les nôtres se faisaient tuer.