Il arrive qu’un roman ne fasse pas l’actualité mais qu’il soit fait par elle. C’est à la coïncidence de sa sortie et d’un événement qu’il doit son aura particulière et une bonne part de sa signification. C’est ce qui est arrivé avec État de nature de Jean-Baptiste de Froment, publié au Forges de vulcain en janvier 2019.
La politique extérieure américaine est-elle une bénédiction ou un fléau ? Cette question a toujours divisé le champ politique entre atlantistes et anti-impérialistes, entre les partisans d’un gendarme du monde et ceux qui dénonçaient les guerres pétrolières.
Notre époque est gourmande en dystopie, comme l’ours avec le miel. Elle imagine le pire des mondes presque avec plaisir, ou du moins avec une certaine fascination.
Tous les matins, je passe par Madou. La station de métro, sous la place du même nom. Qui était Madou ? La plupart des Bruxellois ne sauraient pas vous répondre sans consulter Wikipédia.
Les migrants, les migrants, les migrants… nos politiciens et nos médias n’ont que ces mots à la bouche. On nous les offre sur catalogue : il y a ceux qui sont bloqués devant un mur ou une frontière, ceux qui s’entassent dans des trains macédoniens, ceux dont les chairs sont froides et gonflées par leur séjour aquatique, ceux qui arpentent aux dépens des honnêtes gens le tunnel sous la Manche, ceux qui sont ici, chez nous, et qui sont trop bien traités.
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