Les préconisations du Haut-commissaire à la réforme des retraites remises au cœur de l'été au gouvernement, confirment les craintes exprimées durant les deux années de pseudo concertation.
Ça n'a pas fait les gros titres des journaux pourtant si prompts à surligner et monter en épingle les divisions syndicales, et pourtant les secrétaires généraux des grandes confédérations syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC représentatives ont écrit à Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, pour lui demander de garantir la primauté de la branche dans la détermination des salaires minimums.
C'est cette semaine qu'on devrait connaître le jugement dans le procès des anciens dirigeants de France Télécom contre lesquels le Parquet de Paris a requis vendredi 75 000 euros d'amende contre l'entreprise devenue Orange et un an de prison contre ses ex-dirigeants, dont l'ancien PDG Didier Lombard, soient les peines maximales pour « harcèlement moral ».
Le report fin 2019 du projet de loi de réforme des retraites est-il une nouvelle ruse ou bien un signe d'une certaine fébrilité de l'exécutif ? En fait, probablement les deux. Plus qu’un report de la réforme des retraites, c’est une dissociation des sujets qu’opère Emmanuel Macron, avec une réforme qui se fait en deux temps.
Quelle plus belle façon de célébrer le centième anniversaire de l'Organisation internationale du travail que d'y obtenir une victoire pour les travailleuses et travailleurs du monde entier avec l’adoption de la première norme internationale contre les violences et le harcèlement au travail.
« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme qui profite de plus en plus à quelques-uns. Je ne veux plus que nous considérions que le sujet d'ajustement économique et de la dette prévaut sur les droits sociaux », a lancé Emmanuel Macron dans un discours à Genève le 11 juin pour le centenaire de l'Organisation Internationale du Travail.
Le Parisien a publié le 14 juin des chiffres de pôle emploi faisant le lien entre le montant de l’indemnisation chômage et la durée de l’indemnisation : « plus on est indemnisé, plus on reste longtemps au chômage ». Cette démonstration est en réalité une manipulation grossière.
La négociation imposée par le gouvernement sur les nouvelles règles de l'assurance chômage ayant échoué puisque les syndicats ont refusé les économies drastiques et antisociales exigées par Emmanuel Macron, l'exécutif a donc repris la main.
Bref moment de confusion le 31 mai sur le plateau de BFM TV lorsque l'éditorialiste à écharpe Christophe Barbier s'est déclaré « favorable à suspendre la 5ème semaine de congés jusqu’à rétablissement des comptes publics ».
Dans quelques jours, le 4 juin, cheminots d'une part, fonctionnaires et agents publics d'autre part, avec des actions les 27, 28 et 29 mai, sont appelés par des intersyndicales larges à se mobiliser, y compris par la grève, et à manifester.