On constate que des intellectuels qui ont une sensibilité progressiste s'extasient de l'accession d'une figure cosmopolite, Kamala Harris, au poste de vice-présidente des États-Unis.
Tout a été dit sur Trump, qu'il est un menteur, un xénophobe, un machiste, un sociopathe et pire encore. Des milliers de pages ont été écrites à propos de ses travers, de ses excès. On l'a dénoncé, critiqué, conspué. On s'attendait donc à ce que l'électorat américain procède à sa répudiation. Et pourtant la victoire politique désormais probable de Biden est une défaite morale.
Une grave maladie a un mérite, ce mot peut paraître inconvenant, mais il me semble approprié dans les circonstances, qui est de nous ramener à ce qui est essentiel dans la vie. Nous vivons ainsi à la surface des choses, pris dans le tournis du quotidien, conscients certes, par exemple, du caractère inéluctable de la mort, mais nous écartons cette pensée, nous préférons nous en éloigner.
Vous n'êtes pas un raciste. Certainement pas. Vous avez probablement des préjugés. Comme tout le monde. Qui peut prétendre être dénué de préjugés ? Et on peut s'en défaire. Il suffit de faire un effort. Mais vous n'êtes pas un raciste.
Macron, dans son désormais célèbre discours sur le séparatisme musulman, parle de 'l'Islam en crise'. Des mots forts, percutants qui pour beaucoup traduisent une réalité, après tout l'image de l'Islam, du moins celle propagée dans les médias dominants, est essentiellement négative, religion arriérée, terrorisme, femme voilées et j'en passe
L’islamophobie se répand, et projette sur les musulmans tous les fantasmes de son époque. Il leur assigne un rôle comparable au Juif avant la Seconde Guerre mondiale, et j’en viens à avoir peur, à ressentir la vive intuition d’un possible basculement dans la persécution.