Le mot « solidarité » est à la mode, il apparaît dans beaucoup d’expressions actuelles, de sigles : Pacte Civil de Solidarité (le PACS) ; Revenu de Solidarité Active (le RSA) ; Impôt de Solidarité sur la Fortune ; journée de la Solidarité (lundi de Pentecôte) ; Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL), et je passe toutes les associations caritatives avec le Quart-Monde ou le Tiers-Monde.
Martin Hirsch vient de se rappeler au bon souvenir de la gauche, victorieuse le 6 mai, en proposant, dans un texte publié dans Les Echos du 5 juin, de ne pas toucher au SMIC mais de « donner un coup de pouce au RSA ».
Le candidat de l’UMP continue, sans vergogne, à mener son combat indigne contre l’assistanat. Son appel à un grand rassemblement le 1er mai au nom du « vrai travail », pour fêter « ceux qui travaillent dur », « qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille », est ignoble: non seulement parce que cette suspicion est infondée mais parce qu’il cherche ouvertement à monter les Français les uns contre les autres. Et ceux qui ont du travail (si peu payé soit-il) contre ceux qui n’en ont pas.
Lors de son discours de Bordeaux sur les fraudeurs, le 16 novembre, il s’est employé à mettre dans le même sac tous les types de fraudes (les particuliers qui perçoivent, souvent par erreur, des indus, ceux qui s’arrangent avec la législation, les employeurs tricheurs ou voleurs, et les trafiquants), méthode classique pour accabler les uns et finalement atténuer la faute des autres.