Par A.H.G. Randon
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Les choix éditoriaux, le ton des articles et les dépublications de commentaires constatés depuis quelque temps sur ce que j’ai un moment cru pouvoir appeler « mon journal préféré » me rendent dubitatif. Non parce qu’ils seraient contraires à mes opinions (point de débat sans contradiction), mais parce qu’ils semblent être contraires aux règles si fièrement gravées dans la propre charte du journal.
Jusqu’à présent mieux lotis que leurs compatriotes, les Sénégalais qui avaient la chance de recevoir chaque mois une aide financière d’un membre de leur famille installé en Occident vivent des jours terribles, n’étant souvent pas préparés à, ou trop vieux pour, gagner leur vie dans l’économie informelle.
L’Afrique subsaharienne n’a pas (encore ?) subi la déferlante du coronavirus. Les pouvoirs publics font les recommandations d’usage : se laver les mains et éviter les contacts et la promiscuité. Et c’est bien à peu près tout ce qu’ils peuvent faire.
Le petit lait avait déjà un petit goût acidulé. Il tourna peu à peu au vinaigre et c’est désormais jusqu’à la lie qu’il faudra boire le nectar de la honte. Va-t-on passer du voile aux cloches ?
Qui a remplacé qui, quand et comment ? Le temps efface les pires injustices et la morale du vainqueur étouffe celle du vaincu. Comme un manteau de neige, le temps croit effacer les traces des premières nations. Mais le climat, se réchauffant, fait aujourd’hui fondre la neige, et le ruissellement de l’eau redonne vie aux civilisations perdues.
Un article sur le terrorisme au nord du Burkina Faso : 4 commentaires. Un article sur l’islam en France : plus de 300 commentaires en quelques heures. En parlant du Sénégal, je vais donc sans doute prêcher dans le désert. Mais quelle sérénité dans le désert !
Le premier ministre sénégalais vient d’annoncer le rétablissement dès la fin de l’année du visa pour les étrangers souhaitant visiter le pays de la Téranga. Une mesure sécuritaire selon lui. La même décision avait déjà été prise dans le passé, se soldant par la quasi-faillite du tourisme.
Un soleil de l’indépendance qui se couche avant même d’avoir pu se lever, dans une indifférence dont l’humanité ne prend même plus la peine d’avoir honte. L’annonce de l’annexion de la vallée du Jourdain par Bibi 1er n’a même pas fait réagir MDP (corrigez-moi si je me trompe), qui s’est contenté de relayer une brève laconique de Reuters.
Le bois de vène n’a pas de veine en Casamance. Les Chinois l’adorent, les autorités gambiennes et sénégalaises le savent, pratiquent la langue de bois et comptent leurs billes, qui ne sont certainement pas toutes de bois.
Les yeux fermés, la tête de l’enfant, bien rasée, semblait dormir, étrangère au vacarme du poste de police. Au milieu de la pièce, un autre talibé, son ami, tenait la petite tête à bout de bras, comme un prolongement de sa colère. C’est tout ce qu’il avait trouvé sur la plage. Le reste de l’enfant avait disparu.