Soixante-cinq ans après son indépendance, le Gabon oscille entre promesses de rupture du président et réalités tenaces. Continuités, pas de changement.
En ce 9 août à Libreville, le général-président Oligui Nguema a orchestré une mise en scène grandiose pour anesthésier une jeunesse sacrifiée sur l'autel des intérêts oligarchiques.
L'activiste Nazih révèle depuis la Turquie le financement occulte de 4 millions CFA mensuels par l'Élysée gabonais. Trafic de drogue à la DGSS, détentions illégales : la Vᵉ République vacille.
Sous couvert d'une plainte officielle de l'État gabonais, le président Oligui Nguema instrumentalise les tribunaux français dans sa guerre personnelle contre la famille Bongo, révélant l'effondrement persistant de l'État de droit malgré les élections d'avril 2025.
Ali Bongo s'accroche aux débris de son pouvoir perdu. Pathétique spectacle d'un autocrate déchu qui refuse sa mort politique et dynamite son propre parti par pur égoïsme.
À Libreville, l'encerclement du cabinet de maître Gisèle Eyue Bekalé, défenseure de la famille Bongo, expose les méthodes autoritaires du régime d'Oligui Nguema.
La loi gabonaise du 17 juin 2025 impose 12 000 adhérents par parti, éliminant l'opposition historique au profit du futur parti présidentiel d'Oligui Nguema.
La décision du Gabon d'interdire l'exportation de manganèse brut à partir de 2029 suscite la colère d'Eramet. Ce conflit met en lumière les tensions croissantes entre la souveraineté nationale et les intérêts de la multinationale.