Témoigner de l'immanence de la transcendance et de la transcendance de l'immanence ("Arrête, où cours-tu donc, le ciel est en toi : et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours." Angelus Silesius)…
Le pouvoir de pardonner les péchés : être capable de le faire suppose vraisemblablement d'en avoir auparavant été soi-même bénéficiaire, ce qui est peut-être notre cas à tous, mais parfois sans que nous ne l'ayons su.
Voici une occasion ratée de fraternité entre les peuples, à juste titre selon Matthieu, dont l'évangile est sans doute celui qui reste le plus attaché à la prééminence du "peuple élu" sur toutes les nations du monde.
De nombreuses personnes, sinon la plupart, qui sont passées par une expérience de mort imminente, selon l'expression consacrée, en reviennent beaucoup plus sereines, beaucoup moins égocentrées, qu'elles ne l'étaient auparavant. Pourquoi ? Comment ?
La vie purement biologique n'a pas de sens, pour nous les êtres humains, elle ne se suffit pas à elle-même, si nous l'avons reçue c'est forcément pour une raison qui la dépasse, une raison autre.
Dans un monde idéal, il n'y aurait pas de passe-droits, pas de places réservées sur la seule base du milieu social, ou culturel, ou religieux, ou génétique, de naissance ; toutes et tous libres et égaux...
Quand on bénéficie de manifestations d'ordre surnaturel, on devrait s'en tenir à une extrême prudence avant d'en faire part à d'autres : à faits exceptionnels, mesures exceptionnelles ; l'extraordinaire s'accommode difficilement de l'ordinaire...
Quiconque entend ces paroles miennes et ne les fait pas ressemblera à un homme imbécile qui a bâti sa maison sur le sable, et la pluie est tombée, et les torrents ont dévalé, et les vents ont soufflé et se sont heurtés à cette maison, et elle est tombée, et grande fut sa chute !
Depuis le concile de Vatican II, l'Église catholique a enfin reconnu que la conscience individuelle de chaque chrétien doive être en dernier ressort la seule juge de ce en quoi il croit ; une révolution dont les fruits sont encore loin d'avoir mûri !
La spiritualité est-elle soluble dans un consensus mou, tolérable par un monde dominé par la matérialité et les conventions sociales bourgeoises de réussite et d'apparences raisonnables ?
Comment se fait-il que ce soient toujours les autres la cause de ce que tout aille mal dans le monde ? alors que nous, sans être des anges, sommes quand même raisonnablement sociables et responsables dans notre comportement !