En ouvrant hier soir la soirée qu'il organisait à la salle Pleyel à Paris en hommage à Django Reinhardt, Tony Gatlif a eu ces mots : « Ce que nous vivons en ce moment est très dur. Les mots ne passent pas. La musique, elle, sait parler. Nous allons ce soir vous parler avec la musique.»
Le 5 janvier, un incendie dans la bibliothèque de l’Institut des Belles Lettres Arabes à Tunis coûtait la vie au bibliothécaire et détruisait près de 15000 livres dont de nombreux précieux. Accident ou geste criminel ?
Tony Gatlif avait envie de faire un film sur Samudaripen, «l’holocauste des Roms» depuis qu’il a commencé à faire du cinéma ; mais le sujet lui faisait peur. Sur deux millions de Tsiganes vivant en Europe pendant la deuxième Guerre mondiale, entre 250 000 et 500 000 ont été exterminés par les nazis. «Les Roms que je rencontrais me disaient souvent: “Fais-nous un film sur la déportation des Roms”». C’est chose faite avec Liberté, qui sort mercredi sur les écrans.
Au début du film de Christophe Honoré, La Belle personne, librement inspiré du roman de Madame de Lafayette La princesse de Clèves, sorti sur les écrans le 17 septembre dernier, Junie quitte précipitamment la classe en train d’écouter religieusement un air d’opéra.
S’il y a bien un film à voir sur mai 68 avant de saturer définitivement et de ne plus rien lire ni regarder, c’est le formidable documentaire de Ruth Zylberman, 68, année zéro, qui sera diffusé le 30 avril sur Arte à 21h.
Il arrive un moment dans la vie où l’on s’interroge sur son sens, et où les tentations de « fuir, là-bas, fuir ! » sont grandes. La solution ? En écho à « Brise marine » de Mallarmé, On The Beach de Richard Misrach. Richard Misrach est l’un des maîtres de la photographie contemporaine américaine,