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Après Histoire de la révolution (2019), une réflexion sur le double sens du mot «révolution», et Les Antilopes (2020), composé d'images d’archives filmées par drones, Maxime Martinot présente à Cinéma du réel son dernier film. Constitué de cartons introductifs et d'images extraites de films, cet essai nous invite à relire l'histoire du cinéma sous l'angle de la censure et du formatage.
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Samaher Alqadi, réalisatrice palestinienne, assiste au Caire aux violences infligées aux manifestantes de la révolution égyptienne de 2013. Alors qu’une de ses amies subit un viol collectif lors d’une manifestation, elle décide de filmer ses confrontations avec les hommes, et son combat pour les femmes. Elle délivre une lettre d’amour et de courage, à la fois violente et douce. « Si quelque chose a changé pendant la révolution égyptienne, c'est ceci : nous avons commencé à prendre conscience de notre force et de notre pouvoir. »
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Profondément préoccupé par les sujets de l’exil et de l’errance, Hamedine Kane, dans La Maison bleue, nous emmène au côté d’Alpha, artiste exilé qui a créé, au sein même de la jungle de Calais, un endroit de partage, de rencontre et d’espoir placé sous le signe de l’Art.
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Dans Boxing Libreville, Amédée Pacôme Nkoulou raconte le parcours d’un jeune boxeur, Christ, démuni mais qui lutte et se bat pour devenir un grand champion. Dans le contexte de la présidentielle de 2016 au Gabon, le cinéaste s’attache à ce personnage tout en décrivant, en toile de fond, une situation politique complexe.
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Joana Pimenta et Adirley Queirós brouillent les frontières entre fiction et documentaire pour peindre le portrait d’un Brésil contemporain en lutte, perdu entre espoirs et désillusions. A Sol Nascente, dans la périphérie marginalisée de la capitale Brasilia, des femmes résistent et se battent pour reconquérir un territoire qui leur appartient et réduire en cendres un régime oppressant.
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Xaraasi Xanne explore la mémoire collective d'anciens travailleurs immigrés en France, futurs fondateurs de la coopérative agricole de Somankidi Coura au Mali. Un contre-récit polyphonique et sensoriel sur fond de violences coloniales et écologiques en Afrique.
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Une trilogie cinématographique qui cherche à mettre en vis-à-vis les pensées, les expérimentations et les actions des scènes artistiques et politiques d’avant-garde italiennes des années 70.
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Sur la côte orientale de Taïwan, après une averse nocturne, une famille aborigène d’Amis part à la chasse aux escargots armée de lampes frontales. De retour chez eux, tandis qu’ils les préparent, les membres de la famille transmettent leur langue menacée de disparition à la génération suivante et partagent des histoires de fantômes.
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Michael Robinson est un cinéaste américain qui se concentre sur le mode expérimental et plus particulièrement sur le collage. En combinant humour et obscurité, ses films sont une expérience d’information extradiégétique, utilisant des stimuli visuels et auditifs. Dans Polycephaly in D, il aborde le sujet du traumatisme et nous entraîne dans une puissante expérience de liminalité.
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« Il ne faut pas quitter la chambre. Reste assis à ta table et écoute. Tu n’as même pas à écouter, attends simplement. Tu n’as même pas à attendre, apprends juste à rester tranquille, calme et solitaire. Le monde s’offrira alors à toi, et te proposera de le démasquer. Il n’aura pas le choix : il roulera en extase à tes pieds. » Franz Kafka