Depuis sa création, il y a 47 ans, Cinéma du réel s’est imposé comme le festival de référence du cinéma documentaire en France. Attentif à la diversité des écritures, des formes et des idées, il rassemble1…
un public large, fidèle, attentif et curieux. Dans une démarche prospective, Cinéma du réel rend compte de la création documentaire contemporaine, de ses évolutions et de ses expérimentations en dialogue avec la mémoire du genre. Découvreur de jeunes talents, Cinéma du réel contribue depuis plus de 40 ans à révéler sur la scène internationale de nombreux réalisateurs et rassemble les cinéastes qui font le cinéma documentaire contemporain en France et à l’étranger.
Le film de Noah Teichner, Navigators, se construit principalement sur la base de deux œuvres. D’un côté, le livre d’Alexandre Berkman intitulé Le Mythe Bolchevik. De l’autre, La Croisière du Navigator de Buster Keaton.
Un divan rose, des hommes de tous âges et milieux sociaux et un texte érotique anonyme du début du XXe siècle. Ce sont les conditions de « l’expérience sociale de terrain » de Ruth Beckermann, cinéaste et auteure autrichienne. Mutzenbacher est une question ouverte à la société, une invitation à interroger notre rapport à la sexualité et au fantasme.
Un artiste européen écrit sur son expérience dans la représentation de la vie au Brésil pendant la période coloniale. Un portier regarde les images des caméras de sécurité, tout en réfléchissant à la relation avec ses employeurs. Tout semble être à sa place. Jusqu'à ce que les images de l'artiste européen apparaissent, et avec elles tous les cauchemars du passé d'un pays.
Deux femmes lisent les journaux de Dolores González Katarain, dirigeante d’un mouvement révolutionnaire basque, plus connue sous le nom de Yoyes, qui raconte son exil au Mexique. Une constellation de femmes (Ulrike Meinhof, Simone de Beauvoir, Rocío Díazescobar, Alexandra Kollontai, Tina Modotti) semblent par leurs écrits liées au destin de cette activiste.
Une maison dans la Drôme, sa grand-mère et une caméra. C’est avec cette composition intimiste que Baptiste Pinteaux nous fait découvrir, dans son premier film, l’univers de Nicole Roche, la mère de sa mère. Au cours de longs dîners nocturnes, celle qu’il appelle affectueusement Manette lui raconte ses amours contrariées, ses rêves de chanteuse et sa connexion à la nature.
Dear Chantal (Querida Chantal) constitue un hommage à la réalisatrice Chantal Akerman, conçu comme une série ludique de lettres impossibles échangées entre Chantal Akerman et la sœur de Nicolás Pereda. Dans ses lettres, Chantal Akerman indique vouloir louer la maison de la sœur de Nicolás Pereda, située à Mexico.
« Le film porte sur l'âge où l’on est adulte et les parents meurent, et notre propre mortalité est soudainement mise en évidence. Je me souviens avoir entendu Seamus Heaney parler de cet âge en utilisant l’image d’une grange qui perdrait son toit. Tout à coup il ne reste plus que le ciel. »
Dans la journée, la serre est un véritable outil cinématographique, un décor de film automatisé, optimisé pour la production en série de fruits et de fleurs. La nuit, l’usine s’arrête : entre intérieur et extérieur, la serre devient un espace onirique où plantes, animaux et machines s’enchevêtrent.
Anyox retrace le paysage tant passé que présent d’une ancienne ville minière aujourd’hui délabrée, dont l’histoire n’est plus perceptible qu’à travers ses archives et ses infrastructures abandonnées. A travers une réflexion sur la marque que l’humain peut laisser sur son espace naturel, Anyox s’interroge sur l’histoire perçue d’un lieu aujourd’hui méconnu.