Mardi 17 août, à Mayotte, des agents de la police municipale marquent les habitations d’un « bidonville ». Se prépare ainsi la destruction du dixième quartier en dix mois. Sans une politique du logement social, l'éradication de l'habitat indigne met à la rue des milliers d'habitants les plus pauvres de l'île. Maître d’œuvre des catastrophes, l’État français dérègle sans répit la société mahoraise.
Tout en préparant une loi contre le séparatisme, le gouvernement poursuit à Mayotte une œuvre de séparation aux conséquences tragiques sur les populations. Il a pris le relai des meutes xénophobes en démantelant lui-même tambour battant les quartiers pauvres sans souci des habitants. Aujourd’hui le témoignage d’une mère de famille française met à jour les fondements du tri humain pratiqué.
Sous prétexte de résorber l’habitat indigne, la mise en œuvre de la loi ELAN à Mayotte provoque des drames humains odieux. La supercherie est vite démasquée : l’indignité frappe une nation orgueilleuse qui détruit la maison des pauvres sans souci des familles qui l’occupent. Dénonciation sur Radio Fréquence Paris Plurielle, émission RESF en ligne.
Mayotte est devenue folle. La mise en œuvre implacable de la Loi ELAN qui ambitionne de résorber l’habitat insalubre ne détruit pas seulement des maisons. Elle attaque les fragiles équilibres qui assurent tant bien que mal la survie de la majorité des populations en détruisant l’habitat pauvre traditionnel et les réseaux de solidarité. Un jeune homme témoigne d'un indicible désarroi.
Poursuite des chroniques sur le programme des démolitions de quartiers pauvres à Mayotte. Où l’on voit que la préfecture n’hésite pas à tordre la loi ELAN pour résorber l’habitat insalubre sans souci des populations réduites à se terrer dans les montagnes. Suivent les témoignages d’un homme et d’une femme prises dans la folie gouvernementale.
Sous prétexte de lutter contre l'habitat insalubre, une guerre contre les pauvres est déclarée. Irruption dans les maisons, lancers de bombes lacrymogènes pour extraire des familles sous le choc. Démolition sans relogement préalable. Deux habitantes témoignent du harcèlement qu'elles subissent. La responsabilité de l’État dans le niveau de violence qui secoue Mayotte est clairement engagée.
En plein confinement Mayotte s’enfonce dans un chaos irréversible. La brutalité sans borne de l’État envers les populations pauvres excite le pouvoir de nuisance des enfants en réaction aux souffrances dont ils sont affligés en permanence et aux destructions des quartiers où ils vivent. L’État croit-il que la vie bridée de l’enfant se laissera docilement étouffer sous ses décisions insensées ?
Confinée depuis trois semaines, Mayotte en reprend pour quinze jours. Après avoir déclaré dans le Canard enchaîné qu’« un confinement généralisé plongerait l'île dans le chaos », le préfet poursuit sans relâche la politique du pire en ruinant l'économie locale, pourchassant les étrangers et détruisant l’habitat pauvre.
Derrière les brutalités policières et le harcèlement des populations de Mayotte et de métropole, se dessinent les intentions affirmées de l’État d’effacer les traces de leur présence. Les méthodes requises pour y parvenir, mise à sac de campements, de domiciles, destructions de villages et déplacements forcées s’apparentent à des actes de guerre et relèvent de la barbarie.
Mayotte brûle-t-elle ? Sans doute lorsque médias et politiques soufflent sur les braises. Les flambées de violence observées depuis la mi-août, en fournissent à la presse et aux autorités une bonne occasion. Mais la délinquance dénoncée par les autorités et les élus depuis des décennies n'est-elle pas que l'écho lointain des libertés prises par l’État dans son rapport à la loi sur ce territoire ?