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Les élections législatives ont délivré un résultat inattendu conduisant à une majorité relative pour Ensemble. Les analyses pointent, soit le rejet d'E. Macron, soit le blocage des institutions. La séquence politique qui s'ouvre est périlleuse, mais offre des perspectives inédites de revitalisation des institutions démocratiques qui seront saisies, ou non, par le gouvernement et ses oppositions.
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Depuis que le père fondateur de la dynastie a accédé au second tour de la présidentielle en 2002, cela fait trois fois en vingt ans qu’un membre du clan familial se qualifie, avec la même idéologie mortifère et avec la même démagogie programmatique. Pour quelles raisons faut-il à chaque fois mobiliser des adversaires politiques pour faire barrage aux ennemis de la démocratie ?
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La guerre qui surgit sur le sol européen résulte d’un calcul, d’une préméditation. Celui qui en a froidement pris la responsabilité avait tout évalué : l’effondrement rapide de l’Ukraine, la division des démocraties, la frilosité des opinions publiques occidentales préférant un apaisement momentané au risque du conflit. Or, le conflit peut se retourner en boomerang contre le pouvoir du dictateur.
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Après les attentats de 11 septembre 2001, le directeur du journal Le Monde, Jean-Marie Colombani, avait rédigé un éditorial intitulé « Nous sommes tous Américains ». Il est tragique de considérer que cette formule s’applique désormais à l’Ukraine. Le sort réservé à ce pays pacifiste vient de basculer par la décision longuement murie du dictateur Vladimir Poutine.
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Les crises majeures contribuent à révéler les tensions d’un système, à en révéler les failles, mais aussi à ouvrir de nouvelles voies d’organisation. Une crise sanitaire née en Chine a mis quelques semaines à atteindre les lieux les plus improbables. L'effondrement quasi immédiat du système économique mondial conduit à interroger les paradigmes dominants basés sur la vitesse et l’accélération.
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Difficile de trouver des mots rationnels.
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Les racines de la crise traversée par le pays sont anciennes, mais ont connu une brutale accélération suite à des mesures perçues comme injustes et affectant d'abord les catégories populaires résidant loin des métropoles. Y répondre nécessite de trouver des solutions pertinentes en termes de justice spatiale et de s’appuyer sur les innovations provenant des territoires de faible densité.
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La crise d’ampleur traversée par le pays appelle des analyses prenant en compte de multiples dimensions (sociales, spatiales, générationnelles, politiques). Elle incite également à des comparaisons historiques. Sans remonter loin dans l’histoire politique du pays, il apparaît que le mouvement des Gilets jaunes réactive et accentue des clivages puissants identifiés dès le référendum de 2005.
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La situation résultant de l'opposition lors du second tour de l'élection présidentielle débouche sur l'absence de front républicain et sur une grande variété d'arguments développés par ceux qui hésitent à rejeter le Front National en optant pour E. Macron. Certains paraissent paradoxaux, alambiqués dans leur logique. Compte tenu de l'enjeu, regardons-en quelques-uns de façon plus précise.
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A ceux et celles qui ont connu le 21 avril 2002 et à ceux et celles qui ne l’ont pas connu (ou ne s'en souviennent pas).
L'accès du Front national au second tour d'une élection présidentielle, pour la seconde fois après "l'étrange défaite" de Lionel Jospin en 2002, ne semble susciter qu'une inquiétude modérée. Ce parti se serait-il à ce point banalisé ? Tout prouve que non.