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Alors que le monde occidental se concentre sur l’Ukraine et la crise climatique, l’Indonésie choisit de serrer la main de Poutine. Pragmatique ou complice ? Ce rapprochement troublant interroge la véritable nature de la multipolarité indonésienne : simple jeu d’équilibre stratégique, ou dangereuse ouverture à l’autoritarisme au nom d’intérêts purement étatiques ?
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Né sur l’île de Java, Raden Saleh fut un peintre princier mêlant influences européennes et identité javanaise. Dans ses œuvres, il subvertit les codes coloniaux en exprimant la résistance silencieuse de son peuple. Son retour à Java marque une réappropriation politique et culturelle, faisant de lui un pionnier de l’art moderne indonésien et un symbole postcolonial.
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L’Indonésie multiplie les achats d’armes et affirme une puissance militaire croissante. Mais derrière ces contrats et discours sécuritaires, se dessine peut-être une autre réalité : celle d’un pays qui, en misant sur la force, pourrait s’éloigner du dialogue social, fragiliser sa cohésion et compromettre, à terme, paix, justice et développement.
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Derrière l’image d’une démocratie pluraliste, l’Indonésie porte les traces d’influences fascistes venues du Japon impérial et de l’Europe nazie. De l’Ordre Nouveau aux dérives néonationalistes actuelles, une culture autoritaire persiste. Ce texte interroge les héritages oubliés qui hantent toujours la République.
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Nyai moderne, femmes indonésiennes : esclaves sexuelles d’hier et d’aujourd’hui, toujours marchandisées et sacrifiées au pouvoir patriarcal. Du harem colonial aux écrans d’OnlyFans, l’illusion de liberté masque une domination persistante. Derrière le voile, la prostitution prospère, révélant l’ombre d’un empire sexuel qui refuse de mourir.
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L’Indonésie ambitionne de développer le nucléaire civil dans l’une des zones les plus sismiques au monde. Porté par des objectifs de transition énergétique et de souveraineté technologique, ce choix interroge : peut-on concilier développement nucléaire et instabilité géologique sans compromettre la sécurité nationale ?
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Ils crient "anti-occident" mais rêvent d’enfants au teint clair. Ils brandissent l’indépendance mais cherchent encore l’approbation du maître. L’Indonésie ? Une république décolonisée en façade, mais agenouillée devant le regard blanc. Le syndrome postcolonial n’a pas disparu : il a changé de langue, de peau, de masque.
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La presse meurt sous les applaudissements des algorithmes et la complaisance des puissants. Face aux manipulations, à la désinformation virale et à l’apathie citoyenne, il est temps de réarmer notre démocratie : défendre une presse libre, c’est résister. Ou sombrer.
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Avant le régime d’apartheid en Afrique du Sud, le colonialisme néerlandais en Indonésie avait déjà instauré une séparation sociale et raciale marquée. Exploitation, ségrégation, accès restreint à l’éducation et aux soins, ainsi que des pratiques administratives parfois inéquitables ont laissé un héritage dont les effets se font encore sentir dans l’Indonésie contemporaine.
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Pramoedya Ananta Toer, écrivain indonésien issu d’une famille noble javanaise, renonça à ses privilèges pour défendre les opprimés. Emprisonné à plusieurs reprises sous la colonisation puis la dictature de Suharto, ses œuvres interdites pendant 32 ans circulaient clandestinement. Partiellement réhabilité, il reste un symbole mondial de résistance et un héritage précieux pour la France.