-
On croit l’Indonésien irrationnel, le Français éclairé. Pourtant, esprits, porte-bonheurs et signes invisibles peuplent les deux quotidiens. Superstition ou sagesse masquée ? Et si croire aux fantômes n’était pas plus absurde que croire au progrès ? Un voyage au cœur des logiques secrètes qui gouvernent nos vies.
-
Français et Indonésiens vivent dans deux mondes parallèles, où sourire peut être une arme ou un mystère, où le « non » se cache derrière des mots doux, et où le temps se plie ou s’impose. Ces différences troublantes révèlent bien plus qu’une simple culture : elles questionnent notre rapport au réel, à l’autre et à soi-même.
-
En 1955, l’Indonésie offrait au monde le spectacle rare d’une démocratie foisonnante où même le marchand de brochettes avait son parti. Tandis que d'autres craignent la cacophonie, elle célébrait la polyphonie. Chaos ? Peut-être. Mais quelle audace ! Une leçon oubliée sur la beauté du désordre démocratique.
-
Et si la femme n’avait jamais été faible ? Dans plusieurs sociétés traditionnelles, les femmes détiennent un pouvoir fondamental, incarnant la continuité sociale et spirituelle. Ce modèle matrilinéaire, souvent ignoré ou déformé, invite à repenser le féminisme en valorisant des formes de puissance féminine non occidentales, basées sur la complémentarité et la transmission.
-
De nombreux États se dotent de ministères des droits humains pour afficher leur engagement en matière de justice et de dignité. Mais ces institutions, bien que symboliques, peinent souvent à transformer les discours en actions, surtout dans les contextes marqués par des tensions politiques ou sociales.
-
Dans nos sociétés, la légitimité de la parole semble réservée aux détenteurs de diplômes ou de titres officiels. Cette hiérarchisation silencieuse marginalise les voix populaires, pourtant riches d’expériences et de savoirs. Cet article interroge la confiscation symbolique de la parole et plaide pour une véritable démocratie des savoirs.
-
Ils ont dit non au silence, aux compromissions, aux honneurs faciles. Munir, Marsinah, Muchtar Pakpahan, Mochtar Lubis : figures lumineuses et marginalisées d’une autre Indonésie, réprimée mais debout. L’histoire officielle les ignore. La mémoire populaire les chérit. Et la justice les attend.
-
Dans l’Indonésie post-pandémique, la foi devient industrie : Jakarta rêve de faire du halal un levier de puissance globale. Derrière les promesses de croissance éthique se dessine une normalisation religieuse, mêlant bureaucratie, soft power et exclusion silencieuse. Quand le sacré devient stratégie.
-
La présidence française, symbole d’une démocratie moderne fondée sur la légalité et la contestation, contraste fortement avec les figures d’autorité en Indonésie, souvent sacralisées et ancrées dans la tradition. Cette tension interroge les formes de légitimité politique et les défis de concilier modernité démocratique et héritages culturels.
-
L’Indonésie de Prabowo vient de lancer un programme de repas gratuits pour 80 millions d’enfants. Une promesse sociale d’ampleur historique… ou un mirage populiste aux relents clientélistes ? Et si la France imitait Jakarta ? Entre bonne intention et piège budgétaire, cette idée généreuse mérite d’être passée à la moulinette critique.