Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
À Raja Ampat, paradis écologique et berceau autochtone, la ruée vers le nickel « vert » menace un joyau mondial. Sous couvert de transition énergétique, une colonisation repeinte en vert ravage récifs, forêts et cultures. Ce pillage n’est pas un progrès : c’est une trahison écologique et humaine !
Indonésie : sous l’ambition affichée de réforme agraire, les conflits fonciers s’intensifient, les paysans subissent des pressions accrues, et la gestion des terres devient un enjeu sécuritaire. En Papouasie occidentale, région intégrée à l’Indonésie en 1963, ces tensions revêtent une dimension particulière, mêlant mémoire historique, identité et aspirations à la reconnaissance.
Derrière les discours verts de la transition énergétique française, une réalité brutale : l’île indonésienne d’Halmahera est ravagée pour fournir le nickel nécessaire aux batteries de demain. Forêts détruites, peuples autochtones déplacés, rivières polluées — et la France, via Eramet, complice silencieuse de cet écocide.
Pendant la dictature sanglante de Soeharto (1967–1998), marquée par la répression et l'annexion du Timor oriental, la France choisit la complaisance plutôt que la condamnation. Relations économiques, diplomatiques et ventes d’armes ont scellé un silence complice face à l’un des régimes les plus autoritaires d’Asie du Sud-Est.
Dans un monde gangrené par le commerce des armes, la pensée de Jean-Marie Muller invite chaque citoyen à ne pas se résigner. À travers la non-violence, il propose une éthique de résistance active, lucide et courageuse. Cet article explore les leviers concrets pour agir contre cette industrie et bâtir une culture de paix.
En Indonésie, troisième démocratie mondiale, la loi anti-blasphème sert souvent de prétexte à la répression, étouffant liberté d’expression et minorités religieuses. Sous couvert de protéger l’harmonie religieuse, elle devient un levier politique pour museler les voix dissidentes, fragilisant une démocratie déjà sous tension face aux extrémismes.
Alors que Jakarta s’enfonce, l’Indonésie bâtit une nouvelle capitale au cœur de Bornéo. Présenté comme solution au dérèglement climatique, le projet IKN soulève de graves inquiétudes : expropriations, violences, marginalisation des peuples autochtones. Progrès ou perpétuation d’injustices ? Un dilemme entre modernité et droits humains.
La Gauche, qui se veut garante de justice et de paix, reste silencieuse face à l’exportation massive d’armes françaises à des régimes autoritaires. Ce double langage trahit ses valeurs et alimente conflits et répressions. Il est temps d’exiger une vraie rupture : priorité à la culture, à la philosophie et à la défense des droits humains, pas aux ventes d’armes.
L’Indonésie, riche d’une diversité culturelle unique, abrite plus de 15 millions d’autochtones liés à leurs terres ancestrales. Pourtant, ces communautés subissent dépossession, menaces et marginalisation. Leur combat pour la reconnaissance de leurs droits fonciers, culturels et politiques est aussi une lutte pour la justice, la dignité et la survie.
Les “moker” — abréviation de mogok kerja, grève en indonésien — sont des ouvriers en lutte de PT Freeport Indonesia, filiale du géant minier américain Freeport McMoRan, en Papouasie occidentale. Depuis mai 2017, ils mènent la plus longue grève syndicale au monde, un combat mêlant revendications sociales, souffrance humaine et résistance face à une grande précarité.