Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
Au cœur de l’ONU, Prabowo Subianto a surpris le monde en concluant son discours par un inattendu Shalom. Geste de paix universelle ou message codé à Israël ? Ce mot a déclenché une polémique qui dépasse la simple formule de politesse et révèle toute l’ambiguïté de sa stratégie diplomatique.
Soekarno, bien qu’imparfait comme homme politique, nous lègue un enseignement essentiel : la révolution ne se limite pas à la conquête du pouvoir, mais vise la transformation de la nation entière. Politique, sociale et culturelle, elle reste inachevée tant que la justice et la dignité ne touchent pas tous les citoyens.
En Indonésie, soutenir Israël relève de la dissidence. Dans un pays où la Palestine est devenue symbole sacré d’identité et de lutte anticoloniale, une minorité ose défendre l’État hébreu. Entre fascination technologique, foi biblique et provocation identitaire — jusque chez certains Papous — ces voix brisent le tabou national.
Plus de 1 300 journalistes ont été licenciés en Indonésie en trois ans, fragilisant la presse indépendante et le pluralisme médiatique. Entre crise économique, automatisation par l’IA et fermeture des bureaux régionaux, la démocratie s’érode silencieusement, laissant un vide d’information inquiétant.
Chaque 24 septembre, l’Indonésie célèbre le Hari Tani, Journée des paysans. Derrière les cérémonies, la colère des paysans persiste : soixante-cinq ans après la loi de réforme agraire, l’accès aux terres reste limité, les conflits fonciers se multiplient, et les six tuntutan tani rappellent l’urgence d’un changement réel.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis dominent le monde sous couvert de démocratie et de stabilité. Mais guerres, ingérences économiques et diplomatiques révèlent un impérialisme persistant. Abolir cette hégémonie pourrait être la condition essentielle pour une paix mondiale durable et équitable.
Plus de 6 000 élèves intoxiqués en Indonésie à cause du programme MBG, conçu pour améliorer leur nutrition. Une crise sanitaire sans précédent qui interroge : défaillance du système, erreurs humaines… ou manœuvre politique ? Le pays réclame des réponses immédiates et des mesures drastiques.
Alors que le gouvernement indonésien envisage d’abolir ou de transformer le ministère des Entreprises publiques, un débat s’ouvre sur l’avenir de ce pilier économique. Les entreprises publiques sont-elles réellement en crise, ou s’agit-il plutôt d’un problème de gouvernance et de pouvoir, entre bureaucratie d’État et logique de marché ?
À New York, plusieurs étudiants indonésiens déclarent avoir reçu des menaces de retrait de leur bourse d’études et avoir été surveillés par un responsable de Mata Garuda. Leur participation à l’Aksi Kamisan, espace académique de mémoire et de critique historique, devient ainsi source d’intimidation inquiétante.
En Papouasie Indonésienne, porter des dreadlocks dépasse la simple mode : c’est un acte de fierté culturelle et de résistance identitaire. Pourtant, dénoncer le racisme subi par les Papous reste délicat, car l’État privilégie « l’unité dans la diversité » et peut accuser tout militant de vouloir diviser la nation.