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La presse meurt sous les applaudissements des algorithmes et la complaisance des puissants. Face aux manipulations, à la désinformation virale et à l’apathie citoyenne, il est temps de réarmer notre démocratie : défendre une presse libre, c’est résister. Ou sombrer.
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Avant le régime d’apartheid en Afrique du Sud, le colonialisme néerlandais en Indonésie avait déjà instauré une séparation sociale et raciale marquée. Exploitation, ségrégation, accès restreint à l’éducation et aux soins, ainsi que des pratiques administratives parfois inéquitables ont laissé un héritage dont les effets se font encore sentir dans l’Indonésie contemporaine.
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Pramoedya Ananta Toer, écrivain indonésien issu d’une famille noble javanaise, renonça à ses privilèges pour défendre les opprimés. Emprisonné à plusieurs reprises sous la colonisation puis la dictature de Suharto, ses œuvres interdites pendant 32 ans circulaient clandestinement. Partiellement réhabilité, il reste un symbole mondial de résistance et un héritage précieux pour la France.
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En Indonésie, la mémoire de la gauche réprimée en 1965 est effacée, ignorée même par la gauche française. Ce silence nourrit un nationalisme confondant amour du pays et chauvinisme. Reconnaître cette histoire, sans la glorifier, c’est rendre justice aux luttes populaires et penser un patriotisme fondé sur la justice, la solidarité et la vérité.
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Entre 1975 et 1999, la France n’a pas seulement fermé les yeux sur le génocide au Timor oriental : elle a armé les bourreaux avec ses hélicoptères. Silence complice aux Nations unies, commerce des armes et hypocrisie diplomatique. Il est temps de briser cet omerta, reconnaître nos torts et demander pardon au peuple timorais.
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Penser à la guerre froide en Asie du Sud-Est sans mentionner l’Indonésie, c’est comme lire un roman sans son héros principal. Entre ses milliers d’îles, ses ambitions nationalistes et ses tensions géopolitiques, ce pays a profondément marqué la région. Redécouvrir son rôle, c’est éclairer le passé et mieux comprendre les défis actuels de cette zone stratégique.
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Minorité à la fois prospère et marginalisée, les Chinois d’Indonésie incarnent les tensions d’une nation multiculturelle en quête d’unité. Entre mémoire blessée, stéréotypes persistants et émancipation inachevée, leur trajectoire interroge les promesses d’égalité dans l’Indonésie post-Suharto.
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Comment une idéologie fondatrice, censée unir un archipel aux identités multiples, s’est transformée en un puissant instrument politique. Le Pancasila, entre idéal d’unité et outil de normalisation, a façonné l’Indonésie contemporaine, tout en révélant ses tensions profondes, ses blessures minoritaires, et ses paradoxes démocratiques.
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À Raja Ampat, paradis écologique et berceau autochtone, la ruée vers le nickel « vert » menace un joyau mondial. Sous couvert de transition énergétique, une colonisation repeinte en vert ravage récifs, forêts et cultures. Ce pillage n’est pas un progrès : c’est une trahison écologique et humaine !
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Indonésie : sous l’ambition affichée de réforme agraire, les conflits fonciers s’intensifient, les paysans subissent des pressions accrues, et la gestion des terres devient un enjeu sécuritaire. En Papouasie occidentale, région intégrée à l’Indonésie en 1963, ces tensions revêtent une dimension particulière, mêlant mémoire historique, identité et aspirations à la reconnaissance.