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Inspirée d’un art millénaire javanais, la politique indonésienne s’apparente à un théâtre d’ombres – le wayang kulit – où les figures du pouvoir se meuvent à travers un écran rituel, entre apparence et invisibilité.
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Depuis 1950, les relations diplomatiques France-Indonésie sont marquées par une asymétrie et un silence complice sur les violations des droits humains, notamment sous Soeharto et aujourd’hui en Papouasie. La France privilégie ses intérêts commerciaux et militaires, tandis que l’Indonésie maintient un mutisme géopolitique réciproque. Ce partenariat évite la vérité et la justice.
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Dans un monde marqué par l’oubli organisé et la peur, Pramoedya Ananta Toer a fait de l’écriture un acte de résistance. Privé de liberté, censuré, il n’a jamais cessé de témoigner. Son œuvre incarne le devoir de mémoire, le courage de dire la vérité, et la responsabilité morale de l’écrivain face à l’histoire.
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En 2024, certaines figures politiques indonésiennes ont affirmé que l’Indonésie serait la plus ancienne civilisation du monde, s'appuyant sur des découvertes archéologiques. Cette redéfinition nationaliste de l’histoire suscite de vives critiques d’universitaires, en Indonésie comme à l’international.
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Macron n’est pas Kim Jong-un, mais son pouvoir a tout d’un bonapartisme chic : autoritaire sans dictature, technocratique sous couvert de démocratie, brutal mais policé. À coups de 49.3 et de matraques, il gouverne seul, impose le néolibéralisme et réprime la rue. Une dérive autoritaire « à la française » qui inquiète bien au-delà de l’Hexagone.
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Dans l’Indonésie contemporaine, l’expression « antek asing » sert à désigner des individus ou groupes accusés de trahison au nom d’intérêts étrangers. Cette rhétorique politique divise profondément la société, exacerbant les tensions identitaires et freinant le dialogue démocratique, notamment dans les régions comme la Papouasie, où les enjeux de souveraineté et de justice sociale restent vifs.
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En Indonésie, les médias sociaux sont devenus un refuge face à la censure étatique des médias traditionnels. Ils permettent aux mouvements sociaux, comme Kamisan, de mobiliser et faire entendre leurs voix. Mais cette liberté numérique fragile fait face à la répression, la surveillance et la désinformation, posant un défi majeur à la démocratie et à la liberté d’expression.
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Le nouveau Code pénal indonésien, présenté comme une décolonisation, instaure en réalité un autoritarisme moraliste. En criminalisant vie privée, dissidence et diversité, il fait de l’État un gendarme de la vertu, menaçant libertés et tourisme. Cette mascarade juridique trahit la démocratie et risque d’isoler l’Indonésie sur la scène internationale.
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Les Samin, par leur sobriété et leur fidélité aux valeurs ancestrales, offrent une résistance pacifique face à un monde en crise. Refusant l’argent, la consommation et les normes imposées, ils incarnent un modèle alternatif, fondé sur l’équilibre avec la nature et la paix intérieure — une leçon puissante pour notre époque de surconsommation et d’urgence écologique.
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On croit l’Indonésien irrationnel, le Français éclairé. Pourtant, esprits, porte-bonheurs et signes invisibles peuplent les deux quotidiens. Superstition ou sagesse masquée ? Et si croire aux fantômes n’était pas plus absurde que croire au progrès ? Un voyage au cœur des logiques secrètes qui gouvernent nos vies.