Les revendications de désinstitutionnalisation constituent un leitmotiv incantatoire des managers de l’ARS. Ainsi, le « virage inclusif » ne pourrait se déployer qu’en démantelant le tissu institutionnel préexistant...Au-delà des effets des discours, il convient de comprendre les présupposés fallacieux, les contrevérités et les conséquences réelles d’une telle politique.
La protestation à l’égard des dérives des ARS ne concerne plus seulement les soignants : de plus en plus d’élus en viennent à remettre en cause cette gouvernance technocratique des politiques de santé. Dès lors, il convient sans doute d’envisager les modalités d’une refonte profonde de l’organisation sanitaire territoriale et de redonner une véritable autonomie aux acteurs du Soin.
Les réformes imposées par les ARS, notamment dans le champ médico-social, véhiculent des représentations normatives très idéologiques. Dès lors, il convient d’appréhender ces dérives managériales, technocratiques, scientistes et démagogiques, ainsi que leurs conséquences concrètes, afin de mieux définir nos postures de résistance.
Les mouvements de résistance à l’égard des Agences Régionales de Santé se font de plus en plus entendre, à mesure que ces instances bureaucratiques montrent leurs défaillances. Ainsi, il parait important de pouvoir revenir sur l’origine de ces dispositifs, pour en dénoncer les dérives et les écueils actuels…
A travers quelques illustrations, je voudrais donner un aperçu du travail et de l'engagement clinique d'un pédopsychiatre de CMPP. Malgré le contexte difficile dans lequel nous exerçons, les attaques et les désaveux auxquels nous sommes régulièrement exposés, il s'agit, pour une fois, de mettre l'accent sur nos espérances, nos partages et nos petits bonheurs. Gracias a la vida!
Voici maintenant le temps des larmes. Les réformes en cours concernant le financement des institutions soignantes véhiculent toujours la même idéologie et les mêmes contraintes : restrictions budgétaires, uniformisation, démantèlement des pratiques, rentabilité... En arrière-plan, la possibilité même du soin institutionnel s'en trouve menacée. Comprenons pour résister!
Dans le champ du médico-social, la gouvernance managériale s'impose de plus en plus, sans égard pour la réalité des pratiques de terrain. Désormais, ce sont des slogans, des mots d'ordre publicitaires qui s'imposent, sans aucune concertation avec les acteurs. Sur la forme, la prégnance de cette mutation idéologique peut faire sourire. Quant aux conséquences sur le fond...
Le Covid a mis en valeur l'engagement des acteurs de terrain, alors même que les structures administratives hors-sol montraient leurs insuffisances et leur méconnaissance des réalités concrètes. Dès lors, c'est le sens du travail et les organisations professionnelles qui doivent être repensés, en réaffirmant la priorité des pratiques, de la créativité, des liens, de l'institutionnel, et du soin
Les perspectives de déconfinement induisent des problématiques spécifiques dans les domaines du soin et de l'éducation. Des choix vont devoir être revendiqués : faut-il poursuivre le télétravail? Ou convient-il prioritairement de renouer les liens et les pratiques sur le terrain, en se saisissant des normes de sécurité sur un mode créatif? Voici l'alternative : se reinstituer ou se plateformiser
Le débat est vif par rapport à la perspective du déconfinement scolaire. Ainsi, en dépit des postures idéologiques, il convient d'appréhender les enjeux concrets sur le plan épidémiologique mais aussi social. Au-delà, se profilent effectivement le rôle de l'éducation et de l'école, ainsi que le souci que nous prodiguons à nos enfants. A l'aune de la crise, faut-il repenser l'institution scolaire?