Victime sans équivalent de la politique d'austérité qui lui est imposée par la Troika et ses supplétifs en Grèce qui agissent au seul service des intérêts des créanciers, le peuple grec a droit à notre1
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solidarité.
Cette édition accueille sans restriction ou autorisation les contributions de ceux qui entendent montrer qu'un autre avenir est possible.
Dans le cadre de la semaine européenne de soutien au peuple grec du 20 au 27 juin, une manifestation est prévue samedi 20 juin à Paris avec un départ du cortège, à 15 heures, du métro Stalingrad. L'occasion pour la revue Vacarme de rappeler qu'« il ne s’agit pas d'apporter aux Grecs notre solidarité, comme à une victime ou à une cause qu’on soutiendrait avec sympathie, mais de l’extérieur et de loin. Il s'agit d'en être solidaires comme on le dit des pièces d'une même machine, des éléments d'un ensemble, de coéquipiers ».
Cédric Durand, économiste, Razmig Keucheyan, sociologue et Aurélie Trouvé, agro-économiste appellent les mouvements sociaux et syndicaux à se solidariser avec le peuple grec. « Si la perspective périlleuse d’une sortie de l’euro de la Grèce se précise, la faute en est à l’acharnement des créanciers, et singulièrement à la France et à l’Allemagne. Reculer davantage ferait perdre toute consistance politique au gouvernement Syriza et affaiblirait durablement l’alternative de gauche au néolibéralisme dans toute l’Europe ».
Selon les chiffres publiés ce matin par la Banque centrale de Grèce, les retraits de dépôts des banques grecques ont connu une accélération sensible au mois d'avril (6 milliards d'euros, dont 4,6 milliards pour les entreprises et les ménages), alors que leur rythme avait nettement ralenti en mars (3,6 milliards d'euros, dont 2,2 milliards pour les entreprises et les ménages).
« Transformer la dette de la Grèce envers les gouvernements de la zone euro en obligations liées au PIB » et ainsi « donner à la croissance une chance de se redresser »: c'est la proposition défendue ici par Stephany Griffith-Jones, directrice des marchés financiers pour IPD à l'Université Columbia et membre du Conseil scientifique de la Fondation européenne d’études progressistes et Inge Kaul, Professeur auxiliaire, Hertie School of Governance (Berlin).