Victime sans équivalent de la politique d'austérité qui lui est imposée par la Troika et ses supplétifs en Grèce qui agissent au seul service des intérêts des créanciers, le peuple grec a droit à notre
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solidarité.
Cette édition accueille sans restriction ou autorisation les contributions de ceux qui entendent montrer qu'un autre avenir est possible.
N'ayant pas visionné l'entretien de Yannis Varoufakis avec la rédaction de Mediapart, puis avec des invités, j'ai lu les propos de ce dernier tels que rapportés en live, soit par la rédaction de Mediapart (mention : MDP), soit par des abonné(e)s (mention : Abonné). Parmi ces derniers, j'ai signalé ceux qui émanaient d'un abonné Twitter "Team Varoufakis".
Le bras de fer entre la Grèce à ses créanciers n’aura pas dérogé à la règle qui veut que tout conflit digne de ce nom passe par la bataille de la communication. Les francs-tireurs de l’austérité auront notamment dégainé une arme avec un zèle particulier, flanqué d’un certain aplomb : délégitimer le choix du peuple grec de rompre avec la rigueur budgétaire sous prétexte qu’il s’opposerait au choix des 18 autres pays de la zone euro… De piétiner le choix des Grecs ! Simple manœuvre rhétorique, ou signe d’une profonde régression démocratique sur le Vieux Continent ?
Après que le premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé samedi son peuple à dire « un grand non à l’ultimatum » des créanciers de la Grèce lors du référendum qui aura lieu le 5 juillet, un appel de solidarité initié avec le philosophe Etienne Balibar est lancé. Il n'est pas en concurrence avec ceux déjà existants mais vise prioritairement le champ « culturel ».
Le monde d'aujourd'hui traverse une période analogue à celle de l'époque de la Sainte Alliance de l'absolutisme politique du XIXe siècle. À cette époque, celle d'une grande coalition sous le leadership de « Metternich », l'absolutisme politique européen avait pour but de défendre l'Ancien Régime contre « l'émergence des peuples » qu'exprimait le projet d'État nation.
L'Eurogroupe avorté de jeudi 18 juin se réunit à nouveau lundi 22 juin pour discuter de la Grèce. Tous attendent de ce pays qu'il recouvre la raison et se comporte de manière « adulte ». Comme le disent Philippe Lamberts, président du groupe Verts-ALE au Parlement européen, spécialiste des questions économiques et monétaires et Ernest Urtasun, membre Verts-ALE de la Commission des affaires économiques et monétaires : « Reste à savoir ce que l'on entend par raison et sens des responsabilités…»
La réunion de la zone euro consacrée à la Grèce qui s'est conclue jeudi soir, après un peu moins d'une heure et demie de discussions, sans accord ni aucune décision, rapprochant un peu plus le pays d'un défaut de paiement à la fin du mois, fait réagir Efthymios Aravantinos, conseiller de presse auprès de l’Ambassade de Grèce à Paris.