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Serge Dassault est un grand fauve de notre République. Héritier, milliardaire (fortune estimée à plus de 12 milliards d'euros), homme politique (sénateur), homme de presse (le groupe Figaro), homme d’industrie et marchand d’armes, il campe au cœur du pouvoir depuis près de trente ans, tout comme son père, Marcel (1892-1986), l’avait fait avant lui. Serge Dassault, il le sait, est une superpuissance à lui seul.
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Depuis lundi, jour où nous avons supprimé 72 articles, fichiers audio et vidéo, en application de la censure ordonnée par la cour d'appel de Versailles, de nombreux titres de presse ont repris ce dossier censuré, ont publié les enregistrements et commenté un jugement qui inquiète journalistes et associations de défense des libertés. Sans compter les plus de 50.000 personnes qui ont signé l'appel «Nous avons le droit de savoir». Revue de presse.
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Il faut bien mesurer la portée de la décision de justice qui nous ordonne de supprimer, avant lundi 22 juillet minuit, toute citation des enregistrements Bettencourt. Nous allons détruire environ cent articles, fichiers audio et vidéo. Il s’agit d’un acte de censure massive et sans précédent pour un titre de presse numérique en France. En ce sens, cette censure est un événement jamais vu dans notre pays depuis la naissance d’Internet et de l’information sur support numérique.
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Marie-Françoise Bechtel, récente députée chevènementiste, n’aime rien tant que l’Etat. L’Etat dans toute sa puissance, dans toutes ses raisons –les plus sombres comprises- et dans tous ses abus, au risque assumé de nos libertés. Depuis le début des travaux de la commission dite Cahuzac, Mme Bechtel joue donc le rôle du policier à casquette et sifflet, celui qui crie «Circulez, y’a rien à voir». Nouvelle démonstration ce mardi à l’Assemblée.
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Il n'est pas de solidarités automatiques dans ce métier qu'est le journalisme. Et c'est tant mieux. Il est mille manières de le pratiquer, mille engagements éditoriaux possibles, mille désaccords. De là à donner le coup de pied de l'âne, il y a un abîme que vient de franchir "Le Monde", commettant ainsi une nouvelle erreur dans le traitement de l'affaire Bettencourt.
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C'est le jour J. Après des mois de travail et d'ajustements, un nouveau Mediapart vous sera proposé dans la nuit. Pour des raisons techniques liées au besoin d'«installer» cette nouvelle formule, le site sera inaccessible à partir de 22 heures ce mardi soir et pour une courte période. Nous nous excusons pour cette gêne. Explications.
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On sait combien Stéphane Fouks, le gourou communicant d’EuroRSCG, qui est en charge des intérêts de Jérôme Cahuzac, a ses petites et grandes entrées au Journal du dimanche. Dans la séquence « blanchiment » du ministre du budget, mise en scène depuis cinq jours, voilà un nouveau développement. Il pose deux problèmes majeurs : l’absence de tout document à l’appui des affirmations du JDD ; la violation des règles du fonctionnement de l’Etat. Le gouvernement peut-il laisser faire cela ?
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Comment faire d’une dépêche d’agence, a priori froide et factuelle, un monument de désinformation pour voler au secours de Jérôme Cahuzac ? Un bel exemple vient d’en être donné par l’Agence France Presse qui laisse mettre gravement en cause l’honneur professionnel de Mediapart.
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Il y a l’affaire du compte suisse du ministre du budget. Et en voilà une autre, soulevée par l’agent du fisc aujourd’hui retraité, Rémy Garnier, dans un entretien au Parisien : les déclarations fiscales de Jérôme Cahuzac contiennent « des anomalies apparentes et chiffrées, des revenus omis ». Le quotidien n’a pas choisi de titrer sur cette information, pourtant essentielle.
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Manuel Valls ira-t-il jusqu'au bout? Le ministère de l'intérieur est sur le point d'expulser un ressortissant tchétchène vers la Russie. Ce serait une décision tout à fait exceptionnelle, alors que les assassinats et disparitions se poursuivent en Tchétchénie et qu'une répression systématique par la police et la justice russe vise les anciens militants caucasiens.