« Les grands oiseaux de proie, si friands de la mort dont on peut se repaître, ont déployé leurs ailes. La belle nappe blanche des festins est déjà posée au-dessus de la faille ».
«Dans quelques années tous ces enculeurs de mouches qui tournent dans les ONG crèveront d’intoxication avec l’argent sale des morts ensevelis dans les fosses communes, mais les orphelins parasismiques résisteront.»
« Au milieu de toute cette prière, de ces mea culpa et de cette hypocrisie, quelque chose en moi s’est noirci. Je m’en suis approchée. Je l’ai étreinte.
J’y suis entrée, dans la noirceur. »
«Touches d’altruisme dans une cité que d’aucuns dépeignent déshumanisée, empathie alors que le temps n’idolâtre plus que la rage et les (im)postures et rappel de la diversité mais aussi des ressemblances qui, n'en déplaise à certains, nous unissent»
Charles Bukowski et Toni Morrison l’auraient appréciée, cette langue, on peut aimer l’imaginer. Une voix unique que seuls certains (les grands) trouvent et qui rend fascinante l’œuvre en construction de cet écrivain.
"Les cuisses des femmes violemment écartées, les crânes explosés à coups de rafales sous les yeux gourmands des radoteurs de la place d’Armes et Orcel de se saisir des doutes des survivants-guerriers, de les rappeler universels, au-delà du cadre de l’île des Caraïbes"
Le 12 janvier 2010 à 16h53 heure locale les plaques tectoniques se mettent en branle, la faille d’Enriquillo qui traverse Port-au-Prince rompt : les dés sont jetés, sauve qui peut, le cruel jeu de la vie et de la mort s’accélère en l’espace de 52 répliques destructrices.
« Cette nuit-là la terre voguait, voltigeait. Dansait. S’abîmait pour s’exhumer d’elle-même. »