Dessinée par notre civilisation thermo-industrielle, cette carte donne une idée de notre emprise humaine sur la Terre. Une carte nocturne d'un monde difficile à déchiffrer. Avec les clair-obscurs, les1…
espaces éclairés paraissent dominants alors que dans le système Terre, ils sont solidaires des espaces peu denses. Comment ? Là est toute la question que nous traitons avec toutes les ressources de la géographie, qu'elle soit politique ou d'approche culturelle. Nous voulons montrer combien le concept d'espace est très riche.
Hollywood, jadis vitrine du rêve américain, traverse une crise idéologique. Polarisation politique, pressions symboliques et recomposition des marchés font du cinéma un champ de bataille. S’y rejoue la redéfinition des normes culturelles, des récits dominants et de la projection internationale des valeurs nationales, entre fragmentation des publics et impératifs économiques. (Nashidil Rouiaï)
Anton Wilhelm Amo, né au Ghana vers 1703, devenu philosophe universitaire reconnu dans les cours de l’Allemagne des Lumières, donne son nom à une rue de Berlin, débaptisée, l’ancienne rue des Maures dont l’appellation a été jugée «raciste». Un symbole décolonial ? Entretien avec Ottmar Ette, de l'Université de Berlin. (Gilles Fumey)
C’est une conséquence de plus en plus visible du réchauffement climatique : l’augmentation de l’usage de la climatisation. L’air conditionné n’est pourtant pas nouveau et sa généralisation a engendré des conséquences pour le moins inattendues. Alors la clim, un marqueur de l’anthropocène ? (Renaud Duterme)
Les pratiques antimigratoires en vigueur dans ce qui était une grande démocratie sont en train de transformer le territoire étatsunien en une vaste zone frontalière. La peur s’installe dans le pays qui protégeait jadis ceux qui cherchaient la sécurité. (Gilles Fumey)
Affamer un peuple comme modalité de conquête territoriale ? C’est la politique assumée dans le mensonge par le premier ministre israélien tuant à petit feu un peuple entier payant pour les attentats du 7-Octobre. (Gilles Fumey)
Pour les géographes, les montagnes, les grottes, les îles, les marais et les forêts sont des lieux physiques. Mais pas que. Ainsi les déserts peuplent nos imaginaires grâce à des symboliques très fortes venues d’Égypte. Pour Marie Gautheron, ces images sont sans cesse reformulées jusqu’aux déserts hédonistes du tourisme moderne qui demeurent toujours des utopies. (Gilles Fumey)
La Ville de Lyon est en plein débat pour redéfinir son rapport aux animaux du parc de la Tête d’Or. De fait, le géographe Jean Estebanez se demande à quoi servent les visites aux zoos alors qu’ils révèlent toute l’ambivalence du processus domesticatoire. (Gilles Fumey)
Peut-on imaginer la fin de la nuit ? Initiée avec la révolution industrielle et les débuts de l’éclairage public, cette menace n’a depuis lors jamais été aussi grande, avec des conséquences aussi improbables que désagréables. Avant d’être, comme toute ressource qui se raréfie, valorisée économiquement. (Renaud Duterme)
Aux frontières du réel, le cinéma fantastique explore les marges géographiques et sociales. Avec 127 films issus de 42 pays, la 24e édition du NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival) a offert, dix jours durant, l’occasion de scruter nos angoisses individuelles et collectives. Et le déficit de sens des sociétés contemporaines. (Manouk Borzakian)
Après leur premier film de zombies en 2002, 28 jours plus tard…, Danny Boyle et le scénariste Alex Garland reviennent avec une suite qui inaugure en réalité une nouvelle trilogie. À travers le personnage d’un adolescent contraint de grandir trop vite, ils nous offrent une réflexion sur notre rapport individuel et collectif au temps et à la mort. (Manouk Borzakian)