Qu’est-ce qui vous inquiète (pour votre pays) ? Ipsos maintient depuis plusieurs années une enquête de satisfaction dans 28 pays. Sautes d’huneur et fond du caractère, quelques mouvements de l’opinion française 2017–2019.
Ipsos propose régulièrement une enquête sur son panel mondialisé de 28 “marchés” solvables : «What worries the world ?» (de quoi s’inquiète le monde ?). Quand on se regarde, on se désole ; mais est-ce que se comparer console ? L’analyse quantitative de cette enquête donne une triste boussole politique à la France.
L’institut de sondages Ipsos, initialement français, gagne désormais plus d’argent avec le reste du monde solvable. Une nouvelle année est pour eux l’occasion d’interroger 33 “marchés” différents, et pour nous de faire parler leurs données pour situer la France dans le monde.
En car de Londres à Paris, 3 jeunes hommes musulmans se sont assis derrière moi. J’entendais les conversations. Un londonien né en Algérie vint leur demander dans un anglais mêlé d’arabe : « d’où venez-vous ? », « on est français » dirent-ils en chœur. J’appris ensuite qu’ils avaient 3 origines différentes : marocaine, indienne, et française. L’islam, communautaire ? International alors.
La CFDT est un nouveau genre de névrose de gauche. Par le passé, la discipline a pu obliger des militants à soutenir auprès de leurs collègues des décisions choquant la conscience, sous prétexte d’intérêt général. En voulant faire croire que la réforme financière des retraites est de gauche, la CFDT passe un seuil, celui du suicide.
La négation de la négation est une fiction logique. Dans la réalité, ce n’est pas une affirmation, ou un sursaut dialectique, mais une énorme perte d’idées. L’écologie, avec les valeurs qu’elle porte (féminisme, autogestion…), est l’affirmation politique qui structure le siècle, comme le socialisme par le passé. Macron est une réaction au “populisme”, une réaction à la réaction à l’écologie.
Grèves dans les transports, à la radio, démissions dans les hôpitaux, des avocats jettent leurs robes, des profs boycottent le bac, le président ne peut plus aller au théâtre, ou réunir tranquillement des patrons à Versailles… Les syndicats négocient, mais quoi ? Journalistes et experts en communication ont bien sûr des théories, mais la vérité, c’est que le moment est neuf.
Tondelier (verts) dit ne pas être de gauche, elle a perdu l'indépendance d’esprit des verts et reprend les éléments de langage de la direction Jadot. Ruffin (FI) cherche le bonheur social et les petits oiseaux, en appelle aux philosophes, sympa comme “Nuit Debout”. Besancenot (NPA) lit l’histoire, il sent le moment, il a des craintes, il veut la socialisation des moyens de production.
Pourquoi l'exécutif veut-il supprimer les choristes de Radio-France, d'un coût négligeable comparé à toutes les commissions où se cachent des haut-fonctionnaires ? Parce que l'humour poétique du «chœur des esclaves» (Verdi, Nabucco) est une humiliation pour l'énarque camarade de promotion du président.
Mélenchon a l’habitude des provocations, qui sont généralement des occasions d’éducation politique. Il dit comprendre l’évasion de Carlos Ghosn. Tout homme, quelle que soit sa classe, a le droit de se soustraire à l’injustice… Prenons ce qu’il dit au sérieux, et tirons-en le sens politique.