Reprise au Théâtre de l'Atelier à Paris de « Clôture de l’amour », la séparation d’un couple en deux monologues formant un diptyque : celui qui quitte, puis celle qui est quittée. Tout ce qui auparavant a été beau et grand va devenir laid et sale. Ils iront jusqu’au bout de la colère. Plus de 13 ans après sa création, la pièce de Pascal Rambert n’a rien perdu de sa puissance féroce.
Retour sur « Efxaristo poli ». L’exposition monographique de Lola Gonzàlez qui vient de s’achever au Frac Poitou-Charentes à Angoulême proposait une traversée dans le travail de l’artiste forgé, au cours des treize dernières années, autour des notions de collectif et d’engagement, interrogeant nos peurs communes et nos rêves d'avenir.
La galerie Françoise Paviot a cinquante ans. Le bel âge pour une galerie, qui plus est de photographies, l’une des premières à ouvrir ses portes à Paris lorsqu’en 1974 Alain Paviot inaugure un premier espace. Il est rejoint en 1995 par Françoise qui fait entrer la photographie contemporaine en la confrontant avec les images historiques.
En réaction directe à la guerre, la metteuse en scène polonaise Marta Górnicka compose le chant puissant d’un chœur de mères réunissant une vingtaine de femmes ukrainiennes, biélorusses et polonaises. Avec « Mothers. A song for wartime », les survivantes de guerre prennent la parole et donnent à entendre la voix comme instrument de résistance. Impressionnant.
Le Kunstmuseum de Bâle revient sur cent ans de peinture figurative sur le continent africain. Avec cent-cinquante œuvres de cent-vingt artistes, l’exposition « When we see us » se veut représentative d’une nouvelle perception de soi et de l’autodétermination d’artistes noirs après un siècle dominé par le canon artistique blanc.
À Lausanne, la Collection de l’Art Brut consacre une première exposition monographique à l’artiste suisse Clemens Wild qui, depuis une quarantaine d’années, compose une œuvre se lisant comme un commentaire sur le travail de soins à travers une galerie de portraits de femmes aux destins cabossés que son œuvre sort de l’invisibilité sociale.
Au Théâtre du Nord où elle est artiste associée, Éva Doumbia met en scène l’histoire méconnue des tirailleurs sénégalais exécutés par les Allemands en juin 1940 dans « Chasselay et autres massacres », mêlant aux récits des soldats ceux des villageois qui n’avaient jamais vu de Noirs auparavant. La pièce dépasse le théâtre pour composer un hommage réparateur et nécessaire.
Sur une scène dédoublée, Gurshad raconte Dany et Dany raconte Gurshad. À la faveur d’un dispositif de casque audio muni de deux canaux, le public navigue entre leurs deux voix. Entre instantanés de voyage et portrait intime, « Sur tes traces » raconte la difficile construction de soi lorsqu’on est homosexuel, qu’on grandisse en Iran ou sur les rives isolées du Lac Saint-Jean au Québec.
Retour sur l’exposition monographique que le Frac Picardie à Amiens consacre à Massinissa Selmani et à ses formes dessinées. Intitulée « L’un sans l’autre », l’exposition propose une traversée dans le travail de l’artiste, offrant une lecture globale d’un art qui explore, avec une poésie teintée d’ironie, l’interstice qui se joue entre la réalité et la fiction.
Au Théâtre national de Bretagne à Rennes où elle est artiste associée, Julie Duclos met en scène « Grand-peur et misère du IIIe Reich » que Brecht écrit au moment où le régime nazi s’impose en Allemagne pour montrer la terreur et la misère qu’il engendre. En interrogeant les mécanismes de la montée du fascisme, la pièce se fait étonnement actuelle.