L’autrice-metteuse en scène-performeuse espagnole Angélica Liddell est de retour sur la scène de l’Odéon à Paris pour y présenter avec sa radicalité habituelle, une humanité nue, sans far ni masque, aux corps vieillis, flétris, déjà dysfonctionnels. Avec « Damön El funeral de Bergman », l’artiste déclare son amour à Bergman et se rapproche un peu plus de la mort. Vertigineux.
À Paris, la Maison européenne de la photographie consacre à Thomas Mailaender sa première grande exposition rétrospective. Carte blanche subversive et hilarante, « Les belles images » proposent une plongée dans l’œuvre de l’artiste marseillais qui s’approprie des images photographiques préexistantes, sous-estimées ou ignorées, pour mieux les révéler en tant qu’œuvres d'art.
Pour sa deuxième édition, De Renava – La Biennale de Bonifacio et de l'Alta Rocca interroge les mécanismes de la chute des Empires, passage inéluctable de la remise en question de toute civilisation. « Roma Amor » réunit les œuvres d’une vingtaine d’artistes internationaux aux côtés de celles des créateurs corses émergents, entre décadence et émancipation.
Trois musées de l’est de la France s’unissent pour proposer une histoire de la peinture germanique du Moyen-Âge à la Renaissance dans les collections publiques françaises (1370-1550) : le XVème siècle à Dijon, la Renaissance à Besançon, et la peinture du Rhin Supérieur à Colmar, un panorama rendu possible grâce au programme de recherche de l'INHA.
Conçue en partenariat avec le New Museum de New York, l’exposition « Judy Chicago: Herstory », qui se tient à la Fondation LUMA à Arles, revient sur soixante ans de la carrière et du parcours visionnaire de l’artiste américaine qui subvertit le minimalisme avant de devenir la figure emblématique d’un art féministe révolutionnaire.
L’exposition « Pasolini en clair-obscur » au Nouveau Musée National de Monaco, revisite le cinéma de Pier Paolo Pasolini à l’aune de l’art classique et contemporain, des peintres qui ont influencé l’esthétique de ses films, et montre aussi comment l'écrivain-cinéaste a influencé à son tour, et influence toujours cinquante ans après sa mort, les générations suivantes.
Comment penser la technique et les infrastructures vitales à l’heure de la catastrophe environnementale ? Au Grand Café de Saint-Nazaire tout l’été, et un peu plus tôt à la Kunsthalle de Mulhouse, deux expositions jumelles à la croisée des disciplines questionnent nos imaginaires techniques. « Power up » ou comment se réapproprier la technique et en éclairer les contre-narrations ?
À Vevey sur les bords du lac Léman, le musée Jenisch explore les représentations de la main et de sa doublure, le gant, dans la création artistique du XVIIème siècle à nos jours. Outil de perception tactile du réel, incarnation du labeur comme de l’identité, image de dévotion autant que de séduction, la main et le gant sont analysés sous toutes les coutures.
Le Point du Jour à Cherbourg interroge la couleur en photographie dans une exposition qui met en dialogue images historiques et œuvres contemporaines. Organisée dans le cadre de Normandie Impressionniste 2024, « La couleur est la lumière » dévoile les découvertes historiques des photographes-inventeurs par le prisme des expérimentations contemporaines.
À Paris, la Fondation Henri Cartier-Bresson invite tout l’été à une traversée de l’Amérique en compagnie de Stephen Shore qui, dans les années soixante-dix, œuvra pour la reconnaissance de la photographie couleur alors que le noir et blanc était la norme. « Véhiculaire & vernaculaire » s'intéresse à la question de la mobilité qui tient une place centrale chez l'artiste.