Le Kunstmuseum de Bâle consacre à la plus anglaise des artistes portugaises une exposition monographique intitulée « Jeux de pouvoir » qui rassemble plus d’une centaine de peintures et de pastels pour mieux révéler une œuvre singulière et puissante, critique féroce des relations hommes-femmes et du salazarisme.
Grand récit choral admirablement mis en scène par Caroline Guiela Nguyen, « Lacrima » relate une histoire de violence structurelle et privée autour de la confection d’une robe de mariée royale. La pièce tisse plusieurs récits qui, de Paris à Mumbai en passant par Alençon, racontent le quotidien exceptionnel de petites mains au savoir-faire unique, ouvriers et ouvrières de l’ombre.
À Lausanne, le mudac consacre une exposition au mouvement prepper. « We will survive » propose une exploration critique du mouvement qui inclut notamment la sous-culture survivaliste, et se prépare activement à survivre à la fin du monde tel que nous le connaissons. L’exposition met l’accent sur le rôle du design dans les mesures de survie.
Trente ans après la rétrospective du Grand Palais, le musée d’Orsay propose une relecture de l’œuvre de Gustave Caillebotte par le biais de son intérêt pour les figures masculines. L’exposition explore, à travers le regard de l’artiste, le patriarcat, les classes sociales et les nus masculins dans le dernier quart du XIXème siècle.
Retour sur l’exposition monographique que la Cité du design de Saint-Etienne consacrait au duo composé depuis 2016 de Florian Dach et Dimitri Zephir qui inscrivent leur démarche de design dans la pensée du Tout-Monde d’Édouard Glissant. La scénographie de « Simé grenn » reprend l’imaginaire des maisons créoles pour mieux révéler une pratique singulière et sensible.
Dix interprètes de Cats décident de fuir le monde face à son incertitude à venir. Vivants comme des chats, ils remettent en cause leur condition humaine, philosophant en attendant le retour de maman. Sous des allures de fable musicale animalière grotesque et décalée, Marlène Saldana et Jonathan Drillet signent un manifeste antifasciste et poursuivent la résistance. Réjouissant.
Au Mans, le musée de Tessé proposait une traversée dans l’œuvre singulière et puissante d’Iris Levasseur. Retour sur « Chorégraphies » qui réunit différentes séries emblématiques de l’artiste dans lesquelles la figure du corps apparait comme l’élément central d’un travail pictural empruntant ses modèles à l’histoire pour mieux questionner notre présent.
Le musée d’ethnographie de Genève explore, pour quelques jours encore, l’histoire de ses collections liées à l’ère coloniale. Résolument tournée vers demain, « Mémoires. Genève dans le monde colonial » invite à réfléchir ensemble l’engagement de l'institution helvétique en direction des communautés d’origine et dans la lutte contre les discriminations.
Il y a un peu plus de trente ans, le photographe italien Luigi Ghirri mourait prématurément. Le MASI Lugano consacre une exposition majeure à cette figure pionnière qui développe une pensée ludique, poétique et profonde sur la photographie et sur son rôle dans la culture moderne. 140 tirages permettent de retracer sa fascination pour les voyages réels ou imaginaires.
La fondation Arp, installée sur les hauteurs de Clamart-Meudon, dédie son exposition actuelle au lieu qui l’abrite. « esprit d’atelier arp et taeuber vivre et créer » rend compte de l’unicité de la maison-atelier imaginée par Sophie Taeuber-Arp et Jean Arp, dans laquelle le couple s’installe dès 1929, mêlant art, quotidien et intimité au service de la création artistique.