Lieu de transition fixeLa semaine passée, tout le monde a reçu un e-mail d'un oncle ou d'une tante à qui il ne parle pas tellement plus d'une fois par année bissextile en temps normal et qui, au sujet de votre emménagement dans un pays turbulent de la zone – l'Egypte -, s'est contenté, un jour, il y a longtemps, par exemple aux fiançailles de votre cousine, de vous adresser un vibrant « Surtout, ne nous ramène pas un Egyptien ! ».
Les victimes d'asphyxie ont le corps qui gonfle, comme les noyés. Le corps gonfle et la tête du cadavre, brûlée de l'intérieur, devient noire. J'ai cliqué très vite pour tout faire disparaître, mais pas assez vite. Depuis, quand j'allume le gaz, je vois des têtes noires.
Six heures et demi du matin en étéDerrière le rideau léger aux motifs d'estampe japonaise, le ciel bleuit. Il est six heures ce mercredi et, comme souvent, au creux de l'été, il n'est pas inhabituel, au Caire, de se coucher à l'aube.
Ca clignote, au Caire. Dans les immeubles, où l'électricité s'évapore des fils comme sous l'effet de la chaleur à venir, et dans les voitures, où l'icône en forme de pompe passe du vert au rouge. Tic, tac.