Présentation des facteurs d’apparition et de développement des phobies. Un deuxième article présentera le traitement. Cet article est paru précédemment dans la revue “Science et pseudo-sciences” (2015, n°314, p. 58-64) et mis en ligne sur le site de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) : https://www.pseudo-sciences.org/Les-phobies-genese-renforcement-traitement
Dans “Les Échos” du 20-9-2019, Yann Verdo dresse un bilan de la place de la psychanalyse en France et interviewe Mme Roudinesco, la plus médiatique des avocates du freudisme français. On fournit ici quelques précisions et on relève des erreurs et des interprétations discutables.
J’ai polémiqué plus d’une fois avec Mme Roudinesco, mais je ne suis pas comme Freud qui disait à la fin de sa vie: « Un dicton populaire assure que nous avons à apprendre de nos ennemis. Je déclare que ceci ne fut pas mon cas » (Gesammelte Werke, XV 150). Je reconnais volontiers que certaines analyses de la journaliste du Monde sont remarquables. C’est le cas dans ce que je reproduis.
Freud, pendant un temps, a imaginé que son père était un pervers qui a rendu ses enfants « hystériques ». Son exemple montre la facilité de fabriquer un roman familial, surtout quand on s’adonne à l’interprétation … freudienne. La façon dont Yann Moix parle de ses parents et de son frère semble relever d’un roman construit sur la base de ses 15 années de psychanalyse.
Les lettres ouvertes de Freud et d’Einstein pour expliquer la guerre témoignent de la pauvreté de l’explication de Freud et de son épistémologie pour le moins discutable.
Maria Pierrakos a sténotypé durant 12 ans les séminaires de Lacan et autres discours du Maître écoutés par la crème de l’élite de l’intelligentsia. Elle a livré des souvenirs dans "La tapeuse de Lacan. Souvenirs d’une sténotypiste fâchée, Réflexions d’une psychanalyste navrée" (L’Harmattan, 2003, 80 p.). Nous en donnons des extraits significatifs et évoquons l’aspect « secte » de la psychanalyse.
Freud parle de “complexe de castration” pour les deux sexes, mais parfois aussi seulement pour les femmes, les hommes souffrant, eux, de “l’angoisse de la castration”. Selon lui et ses disciples, la peur de perdre le pénis chez l’homme, et l’absence de pénis chez la femme, jouent un rôle capital dans toute l’existence, ce que démontre en particulier le fétichisme sexuel.
Le principal mécanisme de défense de Freud et des freudiens consiste à “diagnostiquer”, chez toute personne qui émet des critiques, des “résistances”, des “refoulements” ou un trouble mental. Freud estimait que ce stratagème dispense d’argumenter avec des faits méthodiquement observés.