Les enfants surtout, mais les adultes aussi produisent de bonne foi de faux souvenirs. Le fait a été étudié par de nombreux psychologues, à commencer par H. Bernheim (1916), Piaget (1946) et surtout É. Loftus (à partir des années 1970). Sont ici exposés des démonstrations célèbres et les caractéristiques de personnes produisant facilement de faux souvenirs.
Parmi les psychologues qui ont réalisé des expériences sur la transformation des souvenirs, Elisabeth Lofus et Daniel Schacter occupent une place importante. On présente ici l’événement qui a déterminé Loftus à s’occuper de cette question. On évoque également la transformation des “souvenirs-flashes”, des souvenirs qui constituent cependant une forme de rappel particulièrement fidèle.
Selon Freud, les événements pénibles de l’enfance — surtout ceux de nature sexuelle — sont refoulés et oubliés. Selon la perspective darwinienne, les souvenirs pénibles sont gardés en mémoire car ils favorisent des réactions de survie. Sont ici présentées des recherches méthodiques sur les souvenirs de traumatismes sexuels et d’autres agressions, chez les adultes et les enfants.
On peut s’émerveiller des capacités de la mémoire. Il importe toutefois prendre conscience de ses dysfonctionnements : oublis, transformations de souvenirs, la création de faux souvenirs. L’histoire de deux théories de Freud illustre le manque de fiabilité de la mémoire. Elle illustre aussi le manque de rigueur de Freud, son travestissement d’observations et des mensonges sur ses résultats.
Les tests projectifs sont constitués de matériaux imprécis. Les testés disent ce qui vient à l’esprit au moment de la présentation. Les réponses sont censées être des projections d’éléments inconscients. Le test de Rorschach est le plus utilisé, notamment pour des expertises judiciaires ! Nous évoquons l’histoire de sa construction et les critiques des chercheurs soucieux de validation rigoureuse.
Les psychanalystes ont très peu parlé de la phobie des araignées, un trouble fréquent, parfois fort invalidant. Selon Abraham, Freud et Jean-Pierre Winter, la signification « inconsciente » de cet animal renvoie à l’organe sexuel féminin ou à la mère (« méchante » ou « cannibale »). Question pratique : Peut-on se débarrasser de l’arachnophobie ? Si oui, comment ?
La récente sortie en poche de L’Anti-livre noir de la psychanalyse de Jacques-Alain Miller invite à examiner les petits textes qu’il contient. Le titre est une mystification : le livre n’est que le recyclage d’un “Forum anti-TCC” organisé 5 mois AVANT la sortie du "Livre noir de la psychanalyse". Il ne répond pas du tout aux critiques fondamentales détaillées dans le fameux "Livre noir".
Ceux qui prétendent comprendre ce que Lacan énonçait à ses séminaires n’ont pas la même notion du mot “comprendre” que Claude Lévi-Strauss ou le commun des mortels. Illustrations par l’aveu de Lévi-Strauss cinq ans après la mort de Lacan, par le témoignage d’un lacanien débutant et par le récit d’une initiation. En conclusion, réflexions de François George, fin observateur de “l’effet Lacan”.
La chaîne “Lumières !” sur YouTube défend les vertus de la raison et de la méthode scientifique. Elle se veut progressiste et humaniste. Après avoir interviewé Sokal et Bricmont, elle interroge Jacques Van Rillaer sur les problèmes de la psychanalyse, de la psychologie scientifique et des thérapies cognitivo-comportementales.
L’analyse didactique, conçue par Jung et Freud comme une “purification psychanalytique”, façonne la manière de percevoir et d’interpréter des futurs analystes aussi sûrement que les années de séminaire façonnent la pensée des futurs prêtres. Sont évoqués la genèse de l’instauration des didactiques et les processus de conditionnement à l’œuvre dans la pièce maîtresse de la formation analytique.