Une bassine. Des quads en plein champ. De nombreux blessés. Des glissements sémantiques incontrôlés. Bientôt des morts ? Derrière les illusions qu'entretiennent avec soin un système et un pouvoir pervers, nous sommes de la même classe. Quelque chose d'essentiel nous rassemble : nous sommes tous des humains que la violence abime. Opposons l'union à la fiction des factions.
C'est l'histoire de mecs en costards cravates payés 10 000 € par mois avec de l'argent public qui parlent au peuple d'équilibre, de justice, ou de pénibilité. C'est l'histoire d'une poignée de privilégiés qui tentent de faire passer insidieusement une nouvelle réforme brutale et injuste pour le plus grand nombre.
Il est des questions qui paraissent simples, ne prennent que quelques mots, mais qui amènent finalement des réflexions intenses. Et vous étudiants en écoles d’ingénieurs, vous cadres depuis quelques années ou décennies, vous-êtes-vous déjà posés cette question ? Exercer comme ingénieur, très bien. Mais pour qui, pour quoi et dans quelle perspective ?
« Vous ne voterez pas pour les extrêmes ». Très bien, mais qu'appelez-vous « extrêmes » au juste ? Le modèle en place est sur bien des aspects extrémiste mais la violence qu'il porte en lui est cachée, invisibilisée. C'est cela que nous devons réaliser pour passer d'un vote sidéré à un vote raisonné permettant de changer de système.
En 2021, quelques jours après la publication du dernier rapport du GIEC, l'équipe écologiste à la tête de Besançon décide des suites à donner à un projet d'éco-quartier se situant sur des terres maraîchères de grande qualité. Elle communique fièrement sur un "projet revisité" consistant à ne détruire que 50% de ce qui était initialement prévu.
La crise actuelle n'est ni sanitaire, ni économique, ni écologique, ni démocratique. Elle est tout cela en même temps : elle est systémique. Pour en sortir et éviter des répliques plus graves encore, nous devons aller bien au-delà des médicaments et des vaccins. Nous devons revoir notre rapport au monde, vivre avec la nature et ses limites dans une conscience nouvelle.
Il n'aura pas fallu attendre une semaine avant d'entendre les premières incantations post crise des têtes de pont du grand capitalisme français. Reconnaissons un mérite au MEDEF, celui de la clarté d'intentions. Soyons, nous citoyens, à notre tour limpides : « Allez-vous faire foutre, nous ne retournerons pas dans ce système sans avenir pour l'Homme et la Nature ».
Il est des enchaînements d'actualités qui en disent long sur l'état du monde, de ses dirigeants et de notre société. Ainsi en va-t-il des 30 derniers jours dont le déroulé est édifiant. Ratification du CETA, détricotage des progrès réalisés sur les pesticides, accueil de Greta Thunberg. Trois actes. Trois réponses. Toutes disent la même chose : le changement ne viendra pas de nos représentants.
J'entends souvent - quand une énième affaire politico-financière vient me titiller les nerfs - qu'il suffit de se renseigner. De se renseigner, par exemple, sur le vote de son député. Pour ne plus voter pour lui si, par malheur, il avait voté une mesure scélérate en catimini. C'est par là qu'une simple vérification citoyenne s'est muée en un projet de rédaction : "La Transparence pour les Nuls".