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Une semaine après la chute de Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire a toujours la gueule de bois, et ses «sauveurs» étrangers aussi, sans doute. Non pas que le Champagne pillé dans la résidence présidentielle fût mauvais. Mais les conditions de la victoire d'Alassane Ouattara sont à peu près les pires de celles que l'on pouvait imaginer
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Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Ministre,
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L'islam n'existe pas. Politiquement ou socialement, s'entend. Il n'existe que comme foi et relève alors de la transcendance, qui concerne le rapport du croyant à son Créateur, et non les autorités de l'Etat. Politiquement, l'on peut faire dire à l'islam, comme à chaque religion, tout et le contraire de tout.
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L'onde de choc que le départ de Ben Ali a déclenchée dans l'ensemble du Moyen-Orient ébranle encore la région, et avec elle le reste du monde. En Tunisie même, les répliques continuent de se faire sentir, et la partie est loin d'être jouée.
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L'opinion se préoccupe de la liberté de la presse, de l'indépendance de la Justice. Elle est moins attentive à la défense de la liberté de la science, qu'elle tient pour acquise ou naturelle. Pourtant, le scandale du Mediator, en France, ou, en Grande-Bretagne, la démission de Sir Howard Davies, le directeur de la prestigieuse London School of Economics, à la suite de la révélation du financement de l'un de ses programmes par la Libye, nous rappellent que la science doit elle aussi savoir se protéger.
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Au 95 de la rue Vieille-du-Temple, M. B., infirme, a sans doute le sourire aux lèvres. Pour la première fois depuis plusieurs années, il peut enfin dormir tranquille le soir.
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«Nous avons besoin d'une vraie capacité d'analyse et d'expertise stratégique au ministère des Affaires étrangères, ce qui n'existait pas», «il y a besoin d'anticipation et d'une vraie vision prospective», «les ambassadeurs ont principalement des interlocuteurs institutionnels. Je veux mettre en place (...) d'autres réseaux qui permettent de faire des recoupements», déclarait martialement Michèle Alliot-Marie à Munich, le 6 février, en souhaitant que les ambassadeurs consultent davantage les milieux universitaires et économiques et la «société civile».
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Les lecteurs de ce blog sont cordialement invités à la quatrième Rencontre européenne d'analyse des sociétés politiques: «Je hais, donc je suis: la construction sociale du conflit», à Paris, jeudi et vendredi 3 et 4 février prochains.
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L'importance et le caractère inopiné des événements en Tunisie permettent à la presse française de s'en donner à coeur joie –et à nous-mêmes, chercheurs, de réfléchir sur la manière dont nous sommes amenés à participer à la fête, sous la pression des médias ou de notre propre chef. Bien sûr, il est légitime de partager avec les contribuables les fruits de notre travail, qu'ils ont financé. Mais à quel prix? Et dans quelles conditions?
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Trois ans après avoir intitulé une chronique «Obscénité franco-tchadienne» (1), je me vois obligé d'en titrer une autre «Indécences franco-tunisiennes», tant le bilan de l'hyper-président se situe décidément aux antipodes des promesses de l'hyper-candidat en faveur de la démocratie urbi et orbi et relève de la pornographie diplomatique.