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Chaque élection européenne est une histoire particulière dont on aurait tort de vouloir tirer des leçons définitives. Mais à bien les observer dans le rétroviseur elles peuvent apporter des éclairages utiles, ou bousculer des idées toutes faites sur la situation électorale présente. Pour prolonger mon récit, publié par Médiapart, des six campagnes électorales qui se sont succédé de 1979 à 2004, voici quelques éléments d'analyse complémentaires –ou contradictoires– avec ce qui a pu être écrit, ici ou là.
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Honneur aux vivants ! Comme pour toute commémoration d'un événement majeur de l'histoire contemporaine, les témoins encore de ce monde sont sollicités à n'en plus finir par les autorités et les médias, soucieux de ne pas être pris en défaut de mémoire. Stéphane Hessel s'est plié de bonne grâce aux devoirs de son grand âge, lui qui fut un acteur de l'élaboration de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et du citoyen, votée et proclamée le 19 décembre 1948 au Palais du Trocadéro à Paris.
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La famille socialiste ne sera désormais plus ce qu'elle était. Comme pour une famille ordinaire, lorsqu'on a recours aux tribunaux pour trancher ses conflits c'est qu'il y a quelque chose de cassé rendant improbable tout retour à la vie d'avant, quand les disputes se réglaient portes closes.
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Sauf à considérer que l’histoire en politique est un temps immobile aux repères immuables, il est curieux d’entendre encore aujourd’hui des socialistes célébrer le devoir sacré de « l’ancrage à gauche » comme stratégie électorale pour prendre les commandes du pays. Ils courent le risque de devoir rester encore longtemps à quai avec une telle proclamation. Mais il n’est pas sûr que ceux qui veulent donner du mou aux amarres soient plus convaincants en proposant que les militants tranchent « directement » la question.
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Les militants du PS n'ont pas voulu trancher la question du « leadership » au sein de leur formation. Que ce soit par l'abstention des électeurs ou la dissémination des voix, le résultat de jeudi soir rejette - ou diffère ? - ce choix.
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Depuis Pierre Dac et Francis Blanche, on sait que le plus puissant des partis en France reste « le parti d’en rire ». On ne s’y attaque pas impunément. Même le président de la République doit en rabattre.
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Parmi les Beaux Arts, nul n’a jamais songé à ranger le journalisme. Mais que celui-ci se prolonge en œuvre d’art, est une possibilité inattendue où Denis Robert s’aventure avec une expérience suscitée et favorisée par le galériste Eric Landau.
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Tous ses gouvernements ont beau, tour à tour, se targuer de budgets de la Justice sans cesse augmentés, la France recule régulièrement dans le classement des dépenses judiciaires de chaque pays, établi par le Conseil de l’Europe.
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Cachez ce mot que l’on ne saurait entendre ! Dans les sphères dirigeantes on utilise beaucoup de circonvolutions pour éviter de parler de « récession », alors même que les statistiques de l’INSEE publiées vendredi, indiquent qu’avec un deuxième trimestre consécutif de contraction du Produit intérieur brut (PIB), l’économie français est entrée en plein dans sa définition officielle.
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Le journalisme politique en France est longtemps resté imprégné de ce principe qui veut que l'information s'arrête au seuil de la chambre à coucher. Les plus rigoristes ne franchissaient même pas le vestibule.