Nul besoin d’en appeler aux souvenirs scolaires des vases communicants pour calculer que la réforme de l’école en vigueur depuis le 2 septembre oblige les enseignants à faire en quatre jours ce qu’ils faisaient en quatre jours et demi, quand le samedi matin était « ouvré ». Par voie de conséquence, le système va perdurer, sinon s’aggraver, qui contraignait les élèves à des devoirs à la maison pour « tenir le programme », alors même qu’ils sont officiellement proscrits .
Entre la pensée unique et la pensée magique, il y a un danger qui menace la gauche à chacun de ses pas : la pensée totémique. C’est le recours sacramentel à des formules qui protègent du doute et de l’inconnu tout en conférant à leurs auteurs un certificat indiscutable d’appartenance à un groupe identitaire.
Nicolas Sarkozy n'a pas tardé à montrer que la « réhabilitation » du Parlement au cœur de la dernière révision constitutionnelle, ne voulait pas dire qu'il renonçait à sa subordination aux priorités politiques de l'Exécutif.
Avec sa désinvolture proverbiale, Nicolas Sarkozy avait « chauffé » les parlementaires UMP avant la révision de la Constitution en leur lançant autour d’un buffet : "cette réforme, c'est comme le bac, on passe de meilleures vacances si on l'a que si on l'a pas". Les socialistes ont ajouté à cet humour potache en s’offrant un monôme oppositionnel de fin de session parlementaire, avec le rejet du projet. Comme dans les bonnes vieilles traditions, ils ont défilé à la queue leu leu, les mains sur les épaules les uns des autres, pour défier bruyamment le pouvoir, avant de s’adonner aux joies simples des loisirs estivaux.
Le doute est un puissant moteur de recherche pour la vérité. Toute «version officielle» (V.O) porte en elle-même la suspicion de n'être que partielle et partiale. Combien d'abominations ont été couvertes par des «versions officielles»! C'est le devoir des journalistes d'interroger, soupeser, confronter et donc évaluer la validité de ce genre de V.O. Mais encore faut-il ne pas tomber de l'autre côté du cheval.
Ce qui rend sympathique Ségolène Royal ne tient pas nécessairement à elle, mais à l'antipathie qu'elle suscite chez certains. A entendre les indignations poussées par quelques ténors de la droite lorsqu'elle a rappelé que Nicolas Sarkozy n'était pour rien dans la libération récente d'Ingrid Bétancourt,