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Le blog de Jean-Pierre Bernajuzan

À propos du blog
Dès l’âge de 6/7 ans, j’ai pris conscience que la société fonctionnait sur l’illusion : je ne pouvais m’y laisser aller parce qu’alors j’aurais menti, puisque j’en avais conscience. Je ne pouvais accepter1…
cette socialisation illusoire, qui de ma part aurait été mensongère, puisque j’en étais conscient. Je ne pouvais pas accepter « d’être » un mensonge :
– Ce qui n’est pas vrai… n’existe pas, n’est-ce pas ?
– Si « je » ne suis pas vrai… je ne suis pas ?
– Comment pouvais-je ne pas être… sans être mort ?
– Et de mon propre chef !
Dès lors j’ai donc recherché « la vérité », contre l’illusion, pour ne pas me « néantiser » moi-même…
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Michel Serres. Les nouvelles technologies : révolution culturelle et cognitive
Michel Serres a prononcé cette conférence à Lille à L’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) les 10 et 11 décembre 2007. Il nous resitue dans notre rapport aux techniques et dans l'évolution historique, en nous rappelant qu'à chaque nouvelle invention technique, nous avons toujours les mêmes difficultés à les appréhender, à toutes les époques.. -
De la société paysanne à la classe ouvrière
On a coutume d’expliquer l’identité de notre société occidentale par la détermination de la philosophie des Lumières. Je suis né paysan et j’ai vécu mon enfance et mon adolescence dans la société paysanne qui a disparu à la fin des Trente Glorieuses, je peux témoigner que nous y vivions encore selon les « codes paysans » dont les valeurs sont plus archaïques que celles des Lumières. -
La légitimité
La légitimité est la valeur fondamentale sans laquelle les groupes humains, et aussi animaux, ne pourraient survivre. Commençons par les animaux. On a observé qu’une horde d’une trentaine de hyènes poursuivant une proie, a été chassée de son territoire par un trio de hyènes... Chez les animaux, mais pas seulement, le territoire est l’élément central de la légitimité, on se sent légitime chez soi.. -
De la descendance à l’héritage. Réflexions à propos de Notre-Dame de Paris
Dans son livre L’Histoire du Moyen-Âge est un sport de combat, le médiéviste Joseph Morsel décrit comment l’Église d’Occident a voulu remplacer la filiation charnelle par la filiation spirituelle. Ce faisant, elle a cassé l’identification par la descendance en détruisant le culte des Ancêtres qu’elle a remplacé par le culte des Saints. L’Église orthodoxe n’a pas interprété les Saintes Écritures.. -
De l’État démocratique à la société démocratique
La démocratie occidentale n’a pas la démocratie antique pour origine, tous les antiquisants le confirment depuis des décennies. La démocratie occidentale est issue de l’évolution structurelle de la société occidentale dès son origine mais qui ne s’est pas démocratisée avant d’atteindre le niveau étatique. L’évolution démocratique de l’État n’aurait pu advenir sans celle préalable de la société. -
La condition salariale demeure l’impensé de notre modernité
La Révolution française n’a en définitive été que le « stade-palier » entre la société de sujets de l’Ancien-Régime et celle de la modernité individualiste démocratique. Mais si les individus en général sont devenus citoyens en République démocratique, les salariés sont demeurés dépendants. Ils sont considérés mineurs et irresponsables, comme des enfants ! En tant que citoyens ils sont majeurs.. -
Notre aberrante « modernité archaïque »
À chaque époque, les gouvernants tâchent d’adopter des politiques qui adapteront croient-ils leur pays au monde qui advient. Il s’agit donc d’une projection vers le futur, faite à partir de leur interprétation du passé, et avec les moyens d’agir qu’ils pensent avoir à ce moment-là, et ce, dans un monde dynamique duquel ils ne peuvent s’abstraire sous peine d’en être exclus et de perdre toute.. -
Le peuple est arbitraire, tandis que la nation s’existe en se disant
Le plus souvent, on utilise indifféremment les termes de peuple et de nation dans une équivalence de sens approximative, confondant et amalgamant ces deux entités, sans les définir ni les identifier en leur sens propre. Le livre de Denis Mériau, Le Parloir de la Nation, m’a permis de faire progresser ma réflexion. On parle du peuple surtout lorsqu’il est question de sa souveraineté.. -
Le Parloir de la nation
C’est un livre passionnant qui montre comment la parole des députés construit la nation et notre identité nationale, en votant les lois, en les ajustant, en les formulant, en leur donnant leur sens. Comment, à partir de nos mensonges, de nos peurs, de nos désidérata, nos mesquineries, bref, de nos votes, comment faire du lien ? Comment faire de l’un ? Comment faire exister la nation ? -
L'Occident n'est pas un modèle, il est un pionnier
Particulièrement depuis le printemps arabe, on oppose régulièrement les valeurs démocratiques occidentales, à celles des pays arabes, musulmans, ou dictatoriaux, tribaux, ou arriérés... On assiste au même préjugé à l'égard de la Russie, ou de la Chine ; ce préjugé s'estompant à l'égard des sociétés christianisées. Opposant ces valeurs comme si elles étaient absolues, au lieu de les voir..
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