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À votre analyse de l’universalisme, je voudrais ajouter une notion que vous ne traitez pas. C’est celle de l’évolution des sociétés. Vous semblez raisonner comme si les sociétés, de toutes civilisations, étaient stables, que leurs « valeurs » étaient permanentes et figées. Or ce n’est pas le cas, toutes les particularités « relatives » de chaque société expriment un moment de leur évolution.
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J’ai toujours eu une expérience pratique de ce rapport entre ma pensée consciente et ma pensée subconsciente, et non inconsciente qui serait le refoulé selon Lacan. La pensée subconsciente n’est pas un refoulement, mais une pensée préconsciente, avant qu’elle s’établisse clairement dans la pensée consciente à laquelle on peut se référer et sur laquelle on peut appuyer nos raisonnements.
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Si le fascisme prenait le pouvoir en France, la police ne défendrait pas la démocratie. Une petite minorité de policiers le combattrait, une minorité entrerait en résistance, mais une large majorité exécuterait les ordres fascistes dont une minorité avec plaisir. Pourquoi en sommes-nous encore là aujourd’hui ?
La responsabilité de cet état de fait n’est pas celle des policiers car ils ne..
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Jean-Marc Jancovici base ses analyses sur la réalité physique des phénomènes, non sur la volonté politique ni sur l’économie. C’est la disponibilité de l’énergie qui permet la croissance du PIB, et non l’inverse. L’ensemble des énergies fossiles ont passé leur pic de production, le PIB va donc se réduire inéluctablement. Ça tombe bien, justement il faut réduire les combustibles carbonés !
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Au cœur de la socialisation, il y a le désir mimétique qui anime l’enfant dès la naissance. C’est l’enfant qui se socialise lui-même en s’appuyant sur le modèle des personnes qui s’occupent de lui et qui comptent pour lui. La dynamique de la socialisation vient de l’enfant, car il s’identifie aux personnes adultes responsables de lui (ses parents d’habitude), il les imite, il se calque sur eux..
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Le projet culturel de notre modernité semble parvenu à son point d'aboutissement, science, technique, organisation sociale et politique ont rendu les êtres et choses disponibles de manière permanente et illimitée. Mais nos désirs se muent en cycles infinis de frustrations, la maîtrise de nos propres vies nous échappe...
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Spontanément, on perçoit l’élite comme une catégorie particulière, distincte des autres, au dessus et à côté. Cette façon de percevoir relève plutôt d’une volonté de classifier que d’analyser la dynamique des sociétés et des États. L’élite est soit une classe sociale, soit une sélection : par la sélection on la distingue socialement, on la dissocie dans l’ensemble social et sa fonction vient...
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On a l’habitude d’attribuer l’origine de la « société de consommation » au marché et donc au capitalisme. Pourtant, la détermination de cette mise en œuvre n’a pas été celle des entrepreneurs mais celle des politiques, non pour des raisons économiques mais pour des raisons sociales et politiques.
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Où en est-on des études sur les radicalisations presque trois ans après l’attentat contre Charlie Hebdo ? Quels sont les domaines et thèmes déjà bien explorés que vous distinguez, et quelles sont les lacunes et apories, voire les fausses dichotomies, pour éviter la simplification du sujet radicalisé ?
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Depuis la fin des Trente Glorieuses on assiste à une montée de la précarité et aussi de certaines inégalités. Quelle en est le principe dynamique ? Comment fonctionne-t-il ?
Quand on observe le fonctionnement de la société on commence par classer les différents éléments qui la constituent, puis on analyse leurs rapports qui la font vivre par la dynamique qu’ils impriment. On l’oublie souvent,