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En tant qu'élu de la République et conseiller municipal de la Ville de Grenoble, difficile de ne pas vivre douloureusement cette journée du 23 décembre 2015.
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A Grenoble, comme un lointain écho du temps de la Journée des tuiles, l'oligarchie locale (la « noblesse ») et les médias institutionnels (le nouveau « clergé »), se sont emparés avec fièvre de la commémoration du 5ème « anniversaire » du discours de Sarkozy prononcé à la préfecture de Grenoble le 31 juillet 2010. Pourquoi ce besoin d'auto-justification, 5 ans après ?
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Grenoble s'apprête à célébrer pour la première fois la « Fête des Tuiles » en référence à la « Journée des Tuiles » du 7 juin 1788, de laquelle découlèrent successivement l'Assemblée de Vizille et la convocation des Etats généraux du printemps 1789.
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La suspension par le Tribunal administratif de Grenoble de l’arrêté du préfet de l'Isère du 3 octobre 2014 autorisant le projet de Center Parcs de Roybon initié en 2007 par M. Vallini président du Conseil Général de l'Isère, pour « doute sérieux » sur le respect des règles du débat public et sur la conformité avec la loi sur l'eau, outre qu'elle est un revers cinglant pour ses initiateurs, met en pleine lumière la perméabilité entre intérêts publics et intérêts privés sur ce territoire.
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Henri Laborit écrivait : « L'urbanisation fonctionne comme une machine servant à juxtaposer sans heurts de grandes inégalités de conditions qui ne seraient pas tolérées dans un autre contexte. » Grenoble est l'illustration de ces « grandes inégalités de conditions ».
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En juin 2012, après 20 mois de lutte et sa victoire au Tribunal Administratif, le Collectif Mounier organisait une manifestation « pacifique » sur le parvis du rectorat de Grenoble pour demander au recteur de se conformer aux décisions du Tribunal Administratif en accordant à toutes les familles qui le demandaient le droit d’inscrire leurs enfants au lycée Mounier. Lors de cette manifestation un grand cœur avait été peint au sol reprenant les mots « Jeunesse », « Justice » et « Exemplarité » prononcés peu de temps avant par le président Hollande à Tulle.
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Nelson Mandela après être sorti des geôles de l'apartheid et avoir provoqué la chute du régime honni avait déclaré : « Cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. ». En cette rentrée 2013, la communauté éducative du lycée Mounier de Grenoble peut faire sienne ces mots, même si à ce jour de graves interrogations demeurent sur l'origine de la crise que nous avons collectivement traversée.
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Les parents d'élèves de la section locale de la FCPE recadrent les élus sur l'histoire et la situation du lycée Mounier après 3 ans de lutte et apportent leur soutien au Collectif pour un Collège de Proximité.
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On se souvient de la première victoire remportée par le collectif Mounier avec le jugement du 24 novembre 2011 qui avait interdit au président de la Région Rhône Alpes Jean-Jack Queyranne de fermer le lycée Mounier de Grenoble et qui avait mis en évidence « l'abus de pouvoir » ainsi que « l'erreur d'appréciation » commis par le président de l'exécutif rhône-alpin. Aujourd'hui, une deuxième victoire vient d'être remportée par le Collectif et un nouveau jugement du Tribunal administratif de Lyon oblige le président de la Région Rhône Alpes à fournir les documents apportant un éclaircissement sur les mobiles et les causes de la fermeture.
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C'est à l'occasion de l'anniversaire de Mediapart et du passage d'Edwy Plenel à l'émission « On n'est pas couché ce soir » pour présenter son ouvrage « Le droit de savoir » que l'idée de ce billet s'est imposée. Au nom du collectif du lycée Mounier de Grenoble, je tiens à remercier Mediapart qui nous a permis, via ce blog, d'informer nos concitoyens de l'évolution du dossier. Sans la presse libre serions-nous encore debout ?