Les États ont vraiment beau jeu de se défiler de leurs responsabilités, en invoquant à la fois leur complaisance pour le Panama et autres lieux paradisiaques, mais leur absence quand il s'agit de pavillons...
Les pauvres Gaulois effarouchés que nous sommes vont enfin connaître l’issue du dernier feuilleton politico-médiatique de l’été. Après la succession de Nicolas Hulot, le dernier suspense concerne le report éventuel du prélèvement à la source de l’impôt. Initiée par le pouvoir qui joue avec elle, cette question va peut-être se résoudre mais pas nécessairement pour les raisons invoquées.
Depuis son départ, la question de la vacance de Monsieur Hulot ne cesse d'agiter le Landerneau médiatico-politique. Qui peut bien assurer cette inénarrable prestation, être le clown du Président tout en mystifiant le public et en ne troublant pas nos lobbies ? Un nom est bien apparu, mais est-ce le bon ?
La crise actuelle de la gauche, en France et dans le monde, soulève bien des interrogations. Beaucoup constatent la disparition de ses organisations traditionnelles et certains saluent l’apparition d’autres formes radicalement différentes comme les mouvements sociaux ou l’altermondialisme. Et pourtant, son histoire est parsemée de ruptures et de rebondissements multiples.
La nouvelle conscience culturelle en marche nous ramène-t-elle à une vision traditionnelle de l’Histoire où ce seraient les seules idées qui mettent en mouvement la réalité ? De tous les projets jugés « idéalistes », le communisme apparaît ainsi souvent comme une utopie complaisante, à la fois fallacieuse et perverse, car elle mènerait nécessairement au crime.
A travers l’analyse du nouveau mode de prélèvement à la source qui se mettra en place le 1er janvier 2019, j’avais indiqué à quel point il s’agissait d’une véritable réforme fiscale. Celle-ci risque de mener à une révolution complète non seulement dans notre rapport à l’impôt mais encore plus dans notre conception de la citoyenneté.
Depuis quelque temps, les médias se sont faits l’écho d’une autre innovation de notre cher président, le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Cette simplification administrative n’est pas que technique. Elle aura probablement à terme des répercussions non négligeables sur notre système fiscal et plus généralement sur le fonctionnement de l’Etat.
Le cortège de la marche blanche d’hier en souvenir de Mireille Knoll, victime d’un acte antisémite abject, a été émaillé d’incidents inhabituels, où Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont été pris à partie pour des raisons qui semblent ambiguës et soulèvent à mon avis de multiples questions qui ne sont pas innocentes.
L’affaire Weinstein a soulevé un tel émoi dans le Landerneau intellectuel français qu’on peut raisonnablement se demander si nous n’aurions pas complètement abandonné notre supposé exceptionnalisme, du moins en matière culturelle. Qu’en est-il en réalité ? Aurions-nous cédé au nouvel ordre moral devant les cris des victimes et sous l’emprise des réseaux sociaux ?
Les intellectuels se sont tus. Un silence assourdissant envahit les médias. C’est un centenaire que tout le monde semble avoir oublié. La nouvelle pensée « recentrée » ignore l’évènement et seuls quelques-uns se demandent ce qu’il se serait passé si… La bonne conscience démocratique des élites n’a d’égale que leur propension à ignorer les leçons de l’Histoire.