Le sol se fissure, le vent se lève et le bateau tangue.
Les spectres entrent en gare.
S’effondrent, épuisés, les préposés au tintement de la cloche, à l’annonce du fracas.
Je pensais, en courant, que les seuls risques encourus par mon intégrité physique concernaient la blessure ou l’infarctus.
Las!
Impétueux, j’avais négligé le risque domestique de compagnie.
Je vais confesser ma paresse.
Le calendrier saisonnier m’oblige à me consacrer sur mes impératifs nourriciers.
Alors, prié de prioriser, me voilà pris en train de m’adonner à l’écho du commentaire spectaculaire.
Il faudra, de ce fait, me jeter la pierre.
J’aime prendre mon temps.
Je n’ai pas encore vu « Joker ».
Pas de temps disponible à lui consacrer.
Et une conservation farouche de la puissance d’Heath LEDGER en révélateur de la maladie héroïque de notre temps.
Je suis sensible à la tendresse des étreintes.
Elles viennent, le plus souvent, apaiser nos tourments et restaurer nos sentiments de confiance.
En nous.
Je vais jeter la pierre.
Qui a déjà assisté à un décès ne peut effacer en lui l’apparition du dernier râle.
Un souffle, venu d’ailleurs, imprévisible qui déstabilise les spectateurs de cette expérience fondamentale.
Ici, encore plus qu’ailleurs, on peut mesurer à quel point le désappointement convoque sur l’autel de la spontanéité, les étrangetés des points de fixations de nos identités.